• La genèse d'une rivalité (1)

    La genèse d’une rivalité (1)


    Le 1er juillet 1966

    idqmeuwmsv28.jpg
    70q3zwij6zd7.jpg

    Il a suffi d’une envie pour aller au-delà de sa timidité. Du haut de ses huit ans, le jeune Jacques Beaumont est un artiste. Depuis tout petit, il tient ses crayons comme un chef et s’installait sur sa petite table pour dessiner tout d’abord des traits … ensuite, des formes … rond, carré, triangle, … les objets du monde qui l’entourait ont fini par prendre vie sous ses mains … nuage, soleil, lune, maison, … Une passion dévorante qui ne faisait que croître au fil des années. Il le savait : un jour, lui aussi serait artiste. Une passion que moi, son futur fils, Charles, je partageais avec lui sans le savoir.

    Ce jour, à Magnolia Promenade, pendant que mon grand-père était occupé avec le libraire du coin pour récupérer un livre dont Tonton Vlad avait besoin, mon père a osé faire un truc fou pour la première fois de sa vie … Il a vu un artiste de rue. Vous savez ? Comme on peut en rencontrer à Montmartre, au Sacré-Cœur, à Paris. Malgré sa timidité, il est allé lui parler et il lui a demandé s’il pouvait lui prêter des peintures. « Je veux faire comme vous » lui a-t-il. Le peintre lui a tout prêté de bon cœur, touché par sa demande. Mon père se disait qu’il trouverait bien un moyen de laisser sa marque sur le monde. Il n’était pas éloquent, ni charmeur, ni tête brûlée, au contraire. Seul l’art lui permettait d’exprimer ses émotions et son monde bien à lui. Oui, un jour, il serait artiste et il commencerait son art, ici et maintenant. Mais … vous commencez à connaître ma famille, n’est-ce pas ? On est obtus chez les Beaumont. Il était donc à prévoir que cet engouement pour l’art ne serait pas perçu de la même manière par tout un chacun … notamment mon grand-papy Lulu.

    lvrj68kmlxr7.jpg

    - Mais enfin, Jacques ! Il suffit que je tourne le dos quelques minutes …
    - Père, ça fait au moins une demi-heure que vous étiez là-bas.
    - Ne me coupez pas ! Je tourne le dos quelques minutes et je vous vois mettre le bazar en pleine rue. Où avez-vous eu ces pots de peinture ?

    pmlsl583gn1r.jpg

    - Je les ai demandés à cet artiste qui peints les passants de Magnolia. Et je ne mets pas le bazar. Je fais de l’art ! De l’action painting pour être plus précis.
    - De … Je ne comprends rien à ce que vous me dites.
    - Jackson Pollock … Père, vous n’avez aucune culture !
    - L’art ne m’intéresse pas et vous me ferez le plaisir d’arrêter aussi ! Dois-je vous rappeler que ce sera à vous de reprendre le cabinet de votre grand-père ?
    - Je sais …
    - Allez ramener votre attirail à votre artiste de rue et … je vous aurais bien dit de nettoyer, mais là, ça risque d’être impossible. Nous n’avons pas ce qu’il faut. Qu’attendez-vous Jacques ? Exécution.
    - Oui père …

    62r5x8u5z4wz.jpg
    gyl7wh5pvrdy.jpg

    - Voilà père, j’ai fait ce que vous m’avez demandé. Père ?
    - Ah euh … oui c’est bien.
    - Vous allez l’air triste. C’est à cause du musicien, c’est ça ?

    six7ib9pnqnu.jpg

    - Vous savez, il n’est pas trop tard si vous voulez apprendre à jouer de la guitare.
    - Je vous remercie de votre sollicitude, mais je n’ai aucunement envie d’apprendre.
    - Pourquoi vous mentez ? Mamy m’a dit que vous rêviez d’apprendre le saxophone et monter un groupe de jazz. J’ai du mal à comprendre pourquoi vous ne l’avez pas fait si vous en aviez envie.
    - Parce que votre grand-père Antoine a jugé bon de me l’interdire, comme j’aurais dû le faire pour vous et vos pinceaux …
    - Mais j’aime bien peindre moi.
    - Tant que ça reste un hobby, vous faites ce que vous voulez. Ça me chagrinerait de vous priver de votre seul moyen d’expression. Par contre, j’ai promis à votre grand-père que le cabinet serait toujours tenu par un Beaumont et vous me ferez le plaisir de faire pareil. Promettez-le-moi.
    - Mais …
    - Jacques …
    - C’est promis père …
    - Et vous le ferez promettre à votre fils plus tard.
    - Mais … (marmonne) Bien père …
    - Venez, on va rentrer tout doucement. Votre mère nous attendra au parc à Windenburg. Il ne manquerait plus que l’on soit en retard.
    - Au parc, mais pourquoi ?
    - Pour vous sortir un peu de votre tanière, voilà pourquoi. Ça vous fera du bien de jouer avec d’autres enfants de votre âge.

    qenj51pke55x.jpg

    - Dites père. Regardez les fleurs, elles sont belles. On pourrait en prendre pour en offrir à mère.
    - Des fleurs ? A votre mère ? Vous êtes tombé sur la tête ?
    - Les femmes aiment les fleurs non ?
    - Je ne suis pas certain que votre mère aime ça.
    - C’est bizarre. Je ne vous ai jamais vu lui en offrir. Tonton Cornélius, il en offre tout le temps à Tata Céleste.
    - C’est parce que votre tante aime bien ça, voilà pourquoi.
    - Moi, je pense plutôt que c’est parce qu’ils sont vraiment amoureux, alors que …
    - Jacques … Si vous dites un mot de plus sur nos relations à votre mère et moi, vous serez puni durant des lustres. Qu’est-ce qu’il vous prend de parler autant aujourd’hui ? Vous êtes malade ? D’habitude, on entend à peine le son de votre voix.

    m4qwqtcf11al.jpg

    - C’est parce que c’est le début des vacances scolaires. Ça me rend tout content.
    - C’est sûr que vous et l’école, ça fait deux … Au vu de vos résultats scolaires …
    - Je n’ai pas si mal travaillé. J’ai eu un B.
    - Vous devez atteindre l’excellence pour devenir un grand avocat plus tard.
    - Promis, je travaillerai plus pour avoir un A l’année prochaine. Là, c’est l’été. J’aime l’été et je compte bien en profiter un peu.
    - Je vois ça … Je comprends mieux pourquoi vous êtes pipelette aujourd’hui. Quoique, je ne vais pas m’en plaindre. C’est toujours mieux que de parler à un mur, comme on doit le faire habituellement.
    - Oh regardez père ! J’aurais trop envie d’aller voir ça.
    - De quel film vous parlez ?
    - De celui-ci. « Chantons sous la pluie ». J’aime bien le titre. Il doit être trop bien !
    - C’est vieux Jacques. Il est sorti en 1956, avant que vous ne naissiez.
    - Oui, mais ça a l’air bien, avec du chant … de la danse.

    r7os7l20oocl.jpg

    - Si vous le dites … Vous m’étonnez chaque jour. Je vous imaginais plus voir des westerns, vous qui aimez l’aventure.
    - Oh non, moi je préfère les histoires de pirates, comme dans l’île au trésor ! Vous croyez qu’un jour, on verra des films de pirates.
    - Qui sait.
    - Vous m’emmènerez le voir alors ?
    - Il n’y a pas de films de pirates Jacques.
    - Non, je parlais de « Chantons sous la pluie ». J’aimerais aller le voir au cinéma.
    - Écoutez fils, je n’ai pas le temps vous savez bien.

    42fwjjgrh1ub.jpg

    - Oh …
    - Vous demanderez à votre tonton s’il veut bien vous accompagner au cinéma en plein air. Il sera tout l’été en vacances.
    - Oui mais …
    - ça ne vous fait pas plaisir de passer du temps avec lui ?
    - Si, mais …
    - D’ailleurs, vous irez un peu chez tonton Cornélius pendant les vacances. Avec tout le travail que j’ai au cabinet et votre mère occupée par le sien, je préfère que vous ne restiez pas seul à la maison. Et ça vous changera de la compagnie de Vladislaus.
    - Je suis grand. J’ai 8 ans maintenant. Et puis, j’aime bien tonton Vlad.
    - Hors de question que vous restiez seul. De plus, traîner constamment chez un vampire ne vous sied pas. Vous devenez aussi loup solitaire que lui. Vous irez chez Cornélius et Céleste, un point c’est tout. Vous pourrez jouer avec le petit Meinhard.
    - Oui .. super … youhou … le super mignon et intelligent Meinhard.
    - Ne soyez pas sarcastique …

    dbsb4sn8qje0.jpg

    - Je le savais. Ces boucles-d’oreilles te vont à ravir ma Céleste.
    - Tu ne devrais pas faire des folies comme ça, surtout avec tout l’argent que l’on a investi dans la boutique. On est un peu juste niveau budget.
    - Mais non voyons. Je gagne un bon salaire et puis, tu vas faire un malheur avec tes livres de magie et tes cristaux.
    - Si tu le dis.
    - De toute façon, rien n’est trop beau pour mon petit univers étoilé.

    3ba68alt5k7n.jpg

    - Chéri … Tu n’aurais pas un truc à te faire pardonner par hasard ?
    - Moi ? Non voyons …
    - Ne me fais pas ce regard charmeur. Ça ne marche pas. Tu es certain ?

    1s57f6i7z9d6.jpg

    - A vrai dire … oui tu as raison … j’ai une chose HORRIBLE à me faire pardonner.
    - Qu’est-ce que tu as fait encore ?
    - Comment ça encore ?
    - Laisse-moi deviner … Tu as décidé que tu ne voulais plus que j’ouvre cette boutique ?
    - Pff, mais non. Tu fais ce que tu veux ma douce. Si ça t’épanouit, c’est le principal.
    - Hmm … ta langue aurait encore fourché auprès d’une de nos connaissances ? Caleb ne pourra pas toujours rattraper tes bourdes chéri.
    - Je ne fais JAMAIS de bourdes. Non, en fait …

    twoduxlrg96h.jpg

    - … Je ne me pardonnerai jamais d’avoir mis autant de temps à découvrir que tu étais une femme exceptionnelle. Madame, tenez. Pour la rose.
    - Mais comment …
    - Comment mon mari a fait ? Il est un peu magicien sur les bords.
    - Je comprends mieux. Magicien et romantique. Vous en avez de la chance.
    - On va dire ça … Je n’ai rien à te pardonner. On a été marié du jour au lendemain et on ne se connaissait pas. On a juste mis du temps à s’apprivoiser.
    - Je t’aime plus grand que l’univers ma Céleste.
    - Et moi plus grand que l’infini.
    - C’est pareil chérie …
    - Je sais, mais c’est plus original que de dire bêtement, « moi aussi ». (chuchote) Chéri, il faut que tu arrêtes avec tes tours de passe-passe. La fleuriste en est encore toute abasourdie.
    - Je n’aurais pas été obligé d’apprendre mes tours de roublard si j’avais eu un pouvoir qui claquait comme mon grand copain Lulu.

    ijebaglk0mbi.jpg

    - Comme si tu ne t’amusais déjà pas assez à tout savoir sur tout.
    - Ah ça, oui, j’en suis très content. Tu es bien trop sérieuse aujourd’hui. D’habitude, tu te marres en me voyant m’amuser.
    - Désolée, je suis un peu à cran avec l’ouverture prochaine du magasin. Si ça se trouve, …
    - Tout ira bien, d’accord ? Et s’il ne rapporte rien, tant pis. Tu auras essayé.
    - Disons que nous paraissons déjà bien étranges aux yeux des voisins. Alors, que madame Faust ouvre une boutique New Age …
    - Ne t’inquiète pas de ça. On a toujours été barré dans ma famille. Alors, des ragots de plus ou de moins.
    - ça m’embête quand même que tes parents aient investi dans le magasin.
    - C’est parce qu’ils savent que tu vas gérer. Au pire, je viendrai faire mes tours pour amuser la galerie. Ça amènera du monde, tu vas voir.
    - Tes tours de magie ou tes tours de charmes ?
    - Les deux. Vivement que je puisse apprendre tout ça à Méni.

    84zarafco522.jpg

    - Je crois que pour ça, c’est déjà fait. Ton fils sait déjà comment me faire craquer avec ses jolis yeux verts.
    - Ah ça, c’est de famille.
    - Oui … mais il a le don de maquiller ses bêtises comme ça.
    - Le charme, ça sert à filouter, c’est bien connu.
    - Enfin, je préfère quand même ça à toute la période qui a suivi sa naissance, où il pleurait constamment. S’il avait continué comme ça, je crois que je n’aurais pas tenu le coup.
    - Ah ça, nos parents nous avaient prévenu que ce serait dur. C’est ça d’avoir un enfant médium. Ils ne comprennent pas ce qui leur arrive. Ni qui sont toutes ces personnes qui viennent les voir, surtout la nuit.
    - Dire que notre petit chéri va rentrer à l’école en septembre. J’espère que ça ira. N’est-ce pas mon chena… Oh non, Méni ! Où est-il ?
    - Ne t’inquiète pas. Il ne doit certainement pas être très loin de sa maman chérie.

    5r1mre1huwzw.jpg

    - Soldes sur de nombreux ouvrages. Profitez-en !
    - Bonjour monsieur. Je veux une tite histoire.
    - Mais … tu es bien petit pour te balader tout seul.
    - Je m’appelle Meinhard et j’ai 3 ans !
    - Quel drôle de prénom. Tu es perdu ?
    - (montre du doigt) Non. Papa offre des fleurs à Maman, là !
    - Tu devrais retourner avec tes parents mon petit. Ça peut être dangereux de parler aux étrangers.
    - Ah … Je ne dois plus parler aux morts ?
    - Quoi ?

    g2g202bcgxat.jpg

    - Méni, laisse le monsieur tranquille.
    - Tonton Lulu !!!
    - Ah, vous connaissez le petit. Il est un peu …
    - Il a juste beaucoup d’imagination. Vous connaissez les enfants. Allez viens là.
    - Moi, j’aurais plutôt dit qu’il était abruti père …
    - Jacques, suffit ! Vous vous excusez auprès de Meinhard.
    - Mais …
    - Jacques …
    - « je suis désolé Meinhard » … pff …

    cnuqr9syhjqy.jpg

    - Pourquoi tu n’es pas resté près de tes parents ?
    - Je voulais une tite histoire. Et Monsieur, il a des livres, beaucoup de livres.
    - Qu’est-ce qui t’a pris de dire que tu parlais aux morts … Bon sang …
    - Pourquoi je ne dois pas dire ?

    yds18rptkk74.jpg

    - Allez, viens-là. Écoute Méni. A tes parents et à tante Agathe et moi, tu peux le dire. Mais aux autres, non. Ils ne comprendraient pas.
    - Pourquoi ?
    - (soupir) ça peut être dangereux. Les gens ne sont pas tous gentils. Certains pourraient se moquer ou te faire du mal pour ça. Promets-moi de faire plus attention, d’accord ?
    - D’accord, je le frai plus.

    zdcz9f8x1bpe.jpg

    - Méni !!!
    - Il est là Céleste.
    - Oh mon dieu, je suis désolée. Cornélius et moi, on l’a perdu de vue quelques secondes et … oh je m’en veux tellement. Ne me refais plus jamais ça petit chenapan !
    - Pardon Maman.

    73fy99qv010s.jpg

    - Il n’était pas bien loin. Il était parti demander une histoire au libraire.
    - ça ne m’étonne pas. Il adore les histoires.
    - Par contre, il lui a raconté qu’il parlait aux morts …
    - Ahah, il a dû devenir pâle quand mon fils lui a dit ça. Bravo Méni.
    - Chéri ne l’encourage pas ! Qu’est-ce qu’on t’a déjà expliqué ? Ne pas …
    - … parler des pouvoirs.
    - (soupir) Je crois qu’il est vraiment trop petit pour comprendre.
    - Sûrement oui. C’est insouciant à cet âge-là. Profitons avant qu’il ne devienne aussi sérieux que notre petit Jacques.
    - Je ne suis pas sérieux. Et je ne suis plus petit. J’ai 8 ans !
    - Bien sûr que si. Alors ces vacances ?
    - ça pourrait aller mieux. Père ne veut pas m’emmener voir « Chantons sous la pluie ».

    yjhsszdpo9ug.jpg

    - Ah bon ? Je t’y emmènerai si tu veux.
    - C’est vrai ? Oh merci tonton, tu es le meilleur !
    - Je sais.
    - Arrête de te vanter Cornélius. Tu vas avoir les chevilles qui enflent à force.

    mp2a2hx72mhu.jpg

    - Je ne me vante pas. Je dis la vérité, c’est tout. N’est-ce pas ma chérie ?
    - J’hésite à te contredire mon amour pour le bijou et les fleurs que tu m’as offertes il n’y a même pas quelques minutes.
    - Dites … pourquoi tonton et tata, vous vous appelez « mon chéri », « ma chérie » ou « mon amour » ?
    - C’est parce qu’on s’aime très fort, voilà pourquoi.
    - Oui, aimer !
    - Il est vraiment mignon votre fiston.
    - ça veut dire que moi, je ne suis pas mignon ?
    - Voyons Jacques.
    - Parce que moi, vous ne me prenez jamais dans les bras.
    - Ahah, je crois que Jacques est dans sa période jalousie et rébellion.
    - Non, je constate. Et je constate donc que Père et Mère ne s’aiment pas.
    - Bien sûr que si !
    - (chuchote) hou le vilain menteur.
    - Alors pourquoi vous appelez mère « Agathe » tout simplement ? Je ne vous ai jamais entendu vous dire un seul petit surnom.

    5kzulgunpyt0.jpg

    - Écoutez Jacques, c’est parce que, contrairement à votre oncle et votre tante, votre mère et moi sommes très à cheval sur une étiquette à respecter. C’est pour ça que l’on se vouvoie et que l’on s’appelle par nos prénoms.
    - Je vois bien que vous mentez. Je ne suis pas bête père …
    - Vu vos résultats scolaires, permettez-moi d’en douter.
    - Mais …
    - Prenez exemple sur le petit Méni. A 3 ans, il est déjà sociable et il parle à tout le monde. Alors que vous, vous passez votre temps seul à rêvasser.
    - Je ne suis pas Meinhard !
    - C’est bien dommage.
    - Puisque c’est comme ça, vous n’avez qu’à changer de fils ! J’irai vivre avec tonton et tata !
    - Jacques … Vous vous excusez tout de suite.
    - Non ! Et je retourne à la voiture !


    s3rgup7xxvcq.jpg

    - Euh … Lulu … Doucement avec ton fils quand même … C’est un petit homme sensible.
    - Je sais … Très loin de la dureté des Beaumont. Moi, je m’y suis fait, mais mon père en est dépité.
    - Tu te rends compte de ce que tu lui as dit ?
    - C’est pour le bouger un petit peu que je fais ça. Sinon, il n’évoluera jamais.
    - Mais tu ne peux pas le comparer à notre fils. Céleste ne travaillait pas, contrairement à Agathe. Elle lui parlait tout le temps, alors que Jacques a été chez tonton Vlad qui … même si je l’adore … est taiseux au pas possible. Pas étonnant que Jacques soit devenu aussi secret et rêveur.
    - Écoute Cornélius, je t’adore, mais concernant l’éducation de Jacques, tu n’interfères pas.
    - Je comprends … ça va beaucoup me coûter de faire ça, mais je me tais.
    - Allons rattraper ce petit jeune homme tout triste.
    - Bonne idée. Sinon, je risque d’être en retard pour retrouver Agathe au parc. On pensait aérer Jacques un petit peu. Si on ne le faisait pas, il resterait enfermé avec ses livres d’aventures et son nécessaire de peinture.
    - On te suit. Ça nous fera du bien aussi de sortir un peu. Et puis, ce sera l’occasion de voir Agathe.

     


    Tags Tags : ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :