• A la fac  : Episode 2 - La demande

    A la fac : Episode 2

     

    (Sonnerie du réveil)

     

     - Hmm... noooon... encore 5 minutes... laissez-moi rêver encore 5 minutes...

    - (toque à la porte) Hey la rouquine, lève-toi. Sinon, tu vas être encore en retard

    - Hmm...

    - DEBOUT !

    - Ouais ouais... maman...

    - Justement, je ne suis pas ta mère, alors lève ton popotin de là. L'univers me préserve d'avoir des mômes...

    - Laisse-moi rêver... oh oui, là, c'est bien.

    - De quoi ?

    - Hmm...

    - Tu sais quoi ? Je veux pas savoir à quoi tu rêves... mais lève-toi avant que Faust enfile tout le petit dèj.

     

    A la fac : Episode 2

     

    - Ouais ouais... Il peut avaler tout ce qu'il veut tant qu'il me laisse mon jus de fruit.

    - (rires)

    - Y'en a deux qui vont pas tarder à s'amuser en haut... J'enfile ma tenue et je file en bas... Je n'ai pas envie d'entendre. C'est devenu une habitude ma parole...

     

    A LA FAC : EPISODE 2 - LA DEMANDE

     

    L'automne est normalement la saison où tout s'endort. Bah je peux vous dire que depuis que j'ai réglé le souci Lilith Pleasant... du moins en partie (elle continuait quand même à me pister cette vilaine fille), Luna et moi, on s'était encore plus rapprochés. Dans tous les sens du terme. On avait toujours été collés l'un à l'autre depuis qu'on a 8 ans. Limite, j'ai toujours eu l'impression que elle et moi, on vivait ensemble quelque part. Même classe, assis au même banc depuis cette époque-là... on traînait ensemble aux pauses... on mangeait ensemble dans le parc de l'établissement. Elle passait ses mercredis et parfois quelques week-ends à la maison. On se faisait des soirées pyjamas que son père a pris bien soin d'interdire pile au moment où j'étais tombé amoureux d'elle... Il avait dû sentir le vent du changement entre Luna et moi...

     

    C'était un été... on avait 14 ans, c'était au festival de théâtre. Luna, Lulu comme je l'appelais à l'époque, était ma pote de toujours. Puis, je sais pas ce qu'il s'est passé, mais durant le festival, on a fait les étals après la pièce où j'ai joué et on a essayé des lunettes de soleil pour le fun. Elle en a pris en forme de cœur et quand elle s'est tournée vers moi, avec son sourire de petite fille toute contente, avec ses lunettes cœur rose à paillettes... je sais pas ce qu'il s'est passé en moi mais j'ai eu un gros déclic. En une fraction de seconde, elle m'avait rappelé quelqu'un dont je ne me souvenais pas, et ça a réveillé des sentiments très forts en moi. Elle était censée dormir chez moi cette nuit-là. Je ne sais pas ce qui avait mis la puce à l'oreille de monsieur Villareal (peut-être parce qu'au lieu de l'appeler Lulu, je l'avais appelée « ma petite lune » ?), mais il est revenu sur sa décision et hop, il a pris soin de séquestrer Luna dans sa chambre rose... et à triple tour je parie. J'étais terriblement déçu... mon père l'avait bien vu et il en rigole encore, parce qu'au retour à la maison, j'ai pris mon air le plus solennel et je lui ai annoncé que j'allais faire la cour à Luna et qu'à défaut d'avoir la bénédiction de son père (je pouvais toujours courir je crois, un éveillé et une future inquisitrice n'étant pas censés se mettre ensemble), il me fallait la sienne. La seule chose que mon père m'a répondu, c'était « Mais tu vis à quelle époque fiston ? » Pas à la bonne, ça c'est une certitude.

     

    Bref, Luna et moi, on était encore plus proche, encore plus amoureux (à se demander comment c'était possible) et je me félicite d'avoir été un jeune homme patient, malgré mes hormones qui me titillaient à l'époque, parce que...

     

    A LA FAC : EPISODE 2 - LA DEMANDE

     

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    A LA FAC : EPISODE 2 - LA DEMANDE

     

    … Croyez-moi, avec une fille timide et adorable, on n'est jamais déçu ! Ça vaut largement le coup d'attendre. J'ai été surpris plus d'une fois avec elle.  Je me souviens encore de la première fois. Elle avait retiré mon chapeau... je l'avais prévenu de ne pas faire ça.. me retirer mon chapeau, ça revient à me mettre à nu. Elle m'a regardé dans les yeux, elle s'est jeté sur moi pour m'embrasser et j'ai fini entièrement déshabillé avant même de pouvoir dire ouf. Et moi comme un con, j'attendais qu'elle me donne la permission. Elle a ri et m'a dit qu'un peu de spontanéité, ça me ferait pas de mal. Depuis, on peut dire qu'on s'entend aussi bien physiquement que mentalement. Par contre, faudrait que je pense à y aller mollo quand même, parce que Luna allait finir par mourir de fatigue à force. Mais bon, dans le cas présent, c'est elle qui avait commencé et qui m'a emmené sous la douche ! Comment voulez-vous que je résiste ?

     

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    Avec les cours à la fac, je peux vous dire qu'on avait pas vraiment le temps de profiter de la saison et de se poser. Les profs étaient tellement motivés qu'on avait du taf de partout. Travaux de groupe, dissertation, devoirs à rendre chaque semaine pour chaque prof. Pour continuer à s'amuser derrière, c'était quand même tendu. Même pour moi qui suit plutôt du genre à tout retenir hyper facilement. Mais bon, au moins, j'avais un challenge à relever et j'adorais ça. J'ai pu mettre à profit mes nuits d'insomnie soit pour travailler pour la fac, soit pour me perfectionner en magie. En fait, ça demandait juste une nouvelle organisation. Une fois la période d'adaptation passée, j'ai pu à nouveau caler mes moments avec mes potes. Je ne pouvais pas faire sans voir Charlie, Jamal et Cal' moins d'une fois par semaine, c'était impossible. J'avais toujours une bonne centaine de trucs à leur dire après quelques jours. Et avec Luna, on calait souvent un ciné ou un resto avec Myri. Vu qu'elle était restée toute seule au lycée (elle avait un an de moins que nous), on lui manquait un peu, même si je l'avais laissée entre les mains de Wolfgang qui veillait sur elle. Enfin... plutôt l'inverse. Myri n'avait pas vraiment besoin de qui que ce soit pour veiller sur elle. Avec son katana, elle se débrouillait bien seule, je dois l'avouer. Mais mon côté paternaliste fait que j'étais pas tranquille de la savoir si loin de nous. Je lui avais même proposé de venir avec nous et de jouer les profs à domicile. Jusqu'à ce qu'elle me rappelle que je péterais certainement un câble avec elle. Ce qui n'était pas faux. J'étais ultra patient, mais Myri et l'école... c'était rédhibitoire, alors elle faisait vraiment pas d'efforts à ce niveau-là. J'avais déjà abandonné de lui courir après pour les cours de magie... Si elle ne voulait pas, tant pis pour elle.

     

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    Du côté des filles, c'était moins joyeux. Elles étaient toutes les trois débordées. Latifah s'était mis en tête de se lancer sur Youtube, avec une chaîne Beauté et Lifestyle. Elle bossait comme une dingue sur ses concepts et le montage, mais les abonnés tardaient à décoller. Je me serais bien réjoui de la voir si triste mais... en fait non. C'était dur de la voir aussi amorphe, alors que d'hab, elle est plutôt joyeuse. Chieuse, mais joyeuse. J'étais à deux doigts d'aller lui faire un câlin pour lui remonter le moral, mais je continuais à établir cette distanciation que je m'imposais depuis qu'on était petits. Plus elle était loin de moi, moins elle aurait de problème. Du moins, j’espérais lui éviter de gros problèmes de cette manière. Parce qu'en vrai, Latifah était marrante et elle avait pas mal de qualités. Fallait juste que quelqu'un la remette un peu à sa place de temps en temps pour qu'elle évolue positivement. Elle était intelligente et volontaire. A force de détermination, je suis certain que son travail finirait par payer.

     

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    Luna, de son côté, se mettait une pression de dingue pour réussir. Sa première année à l'école vétérinaire allait être déterminante pour son avenir. En plus des cours, elle devait aussi prendre sur elle lors des dissections et autres trucs peu ragoûtants. C'était dur, mais à chaque fois, elle prenait sur elle et allait de plus en plus loin. J'étais hyper fier d'elle. Luna a perdu pas mal de copines depuis son entrée en fac. Déjà, il y a un énorme tri qui s'est fait quand on a officialisé qu'on sortait ensemble... on a toujours été plus ou moins discret là-dessus, mais à un moment donné, on ne pouvait pas continuer à faire comme si on était que de simples amis. Il y avait des gestes que l'on avait l'un envers l'autre qui ne trompait pas. Le jour où elles ont voulu caser Luna avec un mec, la douche froide quand elle a dit qu'elle sortait déjà avec Albrecht Faust. Certaines avaient même eu une réaction de dégoût. Apparemment, j'étais persona non grata... j'avais l'habitude vous me direz. Sur celles qui sont restées, entre celles qui m'ont dragués dans son dos et celles qui se sont moquées d'elle en se disant qu'elle ne serait jamais vétérinaire. Qu'elle était trop « précieuse » pour soigner les animaux. Luna l'a hyper mal pris. Du coup, après le gros tri... il ne restait plus que Lati, Myri et moi... Je ne comprendrai jamais cette faculté des humains de se mêler des rêves d'autrui et de les leur briser à coups de phrases assassines... y'a des gens, ils mériteraient un bon séjour de quelques heures pendus par les pieds, la tête en bas, pour leur irriguer le cerveau. Ça leur apprendrait à s'occuper de leur fesses.

     

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    Ma petite Lune travaillait tous les jours très tard. Même les week-ends. Il était donc de mon devoir de la soutenir et de lui rappeler qu'il fallait se reposer aussi un peu. Pas que l'idée de jouer les infirmiers ne me plaisait pas, mais si on pouvait éviter le burn-out, ce serait pas plus mal.

     

    - Je t'ai apporté de quoi manger.

    - Quoi ? Mais... il est déjà cette heure-là ? Mais il fallait m'appeler !

    - Mais on t'a appelée. Apparemment, tu n'as rien entendu.

    - Désolée... j'ai une présentation très importante à faire pour un cours d'anatomie.

    - Laisse-moi deviner. Les autres se sont dit « c'est bon, la gentille Luna va gérer ». Je vois le genre.

    - Oh non ! Je devais étudier les derniers sigils que tu m'as donné. J'ai complètement oublié ! Je suis désolée.

    - Luna... Là ce qu'on va faire, c'est que tu vas manger un petit truc pendant qu'on regarde à ton tableau de présentation. Puis, tu files à la douche et au lit. Tu as besoin de repos.

    - Mais...

    - Y'a pas de mais. Pour bien travailler, tu dois être reposée. Crois-moi, tu seras moins efficace si tu es morte de fatigue. Autant passer moins de temps à étudier, mais mieux.

    - Je suis perdue... je ne sais pas comment faire... Je n'arrive même pas à organiser un tableau pour ma présentation fin de semaine.

    - Je vais t'aider.

    - Non... je dois tout faire toute seule.

    - L'exposé... La matière, tu l'as déjà faite. Y'a pas de mal à se faire aider pour le reste. On va juste rendre ton tableau plus attrayant, c'est tout. Et pour ça, il te faut un œil artistique !

    - Oui, tu dois avoir raison.

     

    Bien sûr qu'Albrecht Faust avait raison. Très souvent d'ailleurs, mais la plupart du temps, personne ne m'écoute jamais...

     

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    Je devais exactement faire le même taf de sage auprès de Fairy, qui passait également jour et nuit sur ses cours. Sauf qu'avec elle, c'était beaucoup plus compliqué. Là où Luna était raisonnable et entendait raison très vite, Fairy était têtue. Quand elle avait une idée dans la tête, elle ne l'avait pas ailleurs. Du coup, on étudiait souvent ensemble la nuit. Comme ça, je ne dérangeais pas ma petite Lune pendant son sommeil en travaillant sur le bureau dans la chambre. Je m'étais dit que ma présence et mes blablas incessants auraient raison d'elle, mais même pas... Je ne sais pas si c'était de la patience ou si elle me calculait même pas en fait.

     

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    Il avait une constante entre Luna et Fairy cependant. Je leur apportais toujours à manger, pour finir par, bien souvent, manger ce petit encas préparé par mes soins. Ça ne m'étonne pas qu'elles étaient toute fines toutes les deux. Elle mange comme des moineaux. Et j'avais beau vendre ce que j'apportais à l'aide d’œillade charmeuse (je savais que mes yeux verts clairs étaient mon atout principal), rien n'y faisait.

     

    - Allez Fairy... Juste une petite bouchée. Je suis certain que tu vas kiffer ce gâteau. Recette secrète de mon père. Personne ne peut y résister.

    - Non mais ça va pas ? Ça se voit que ce n'est pas toi qui va devoir faire 3 fois le tour du pâté de maison pour perdre les kilos qui se seront mis dans les hanches.

    - Tes quoi ?

    - Les hanches... juste là ! Là, tu vois ?

    - (rire) mais t'as pas de hanches Fairy. Tu es fine comme une petite baguette.

    - Justement, je m'emploie à ne pas en avoir.

    - Allez... Fairy... juste une petite bouchée.

    - Si tu utilises le regard charmeur et la voix de loveur, ce n'est pas le brownie que je vais manger... tu es prévenu...

    - Ok, j'ai compris... Je vais me dévouer.

    - Quoi... c'est oui ?

    - Bien sûr. Comment veux-tu que je dise non à une part de brownie. Elle me fait de l'oeil depuis un moment.

    - … Tu es désespérant Faust... Tu viens de me donner de faux espoirs. Tu le fais exprès ma parole !

     

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    J'étais pas con. Je savais exactement ce qu'elle attendait de moi. Enfin... à vrai dire... j'en sais trop rien... je ne sais pas si elle veut juste s'amuser physiquement ou si elle a des sentiments pour moi. Et ça, je m'explique pas comment ça pourrait être possible. Suffit qu'elle aille dans la rue pour rencontrer un mec plus beau et plus intéressant que moi. J'aurais pu lui donner tous les arguments possibles et inimaginables pour la dissuader d'avoir une once de sentiments pour moi. On faisait de notre mieux chacun pour ne pas mettre cette conversation sur le tapis du coup. Je suppose que, tout comme moi, elle n'avait pas envie de voir notre amitié mise à mal pour une histoire d'attirance physique magnétique. J'en étais venu à la conclusion qu'il était temps de la caser ou de l'amener à s'amuser avec un pote à moi. Et je crois que j'avais la personne idéale pour ça.

      

    A la fac : Episode 2

     

    A LA FAC : EPISODE 2 - LA DEMANDE

     

    Les filles étaient tellement occupées, que bien souvent, je devais sortir seul le soir, quand j'avais besoin d'un minimum de divertissement. J'avais une vie sociale bien remplie, mais... avec des défunts. Honnêtement, c'est pas top... Fréquenter les morts m'amenait à ne me concentrer que sur l'autre côté et j'avais donc énormément de mal à m'ancrer sur terre. Un jour sur deux, à peu près, je sortais donc m'aérer à San Myshuno la plupart du temps. Je prenais bien soin de me déplacer avec ma forme de veilleur. Je pouvais ainsi quitter la maison sans que Lilith Pleasant ne me voie. Le temps qu'elle remarque que ma voiture avait disparu, j'étais déjà loin. Être veilleur avait quand même de sacrés avantages. Je rencontrais pas mal de gens sympas, que je pouvais présenter par après aux filles. C'était des gens venant de tout horizon, parfois de très loin et qui venait à San Myshuno pour prendre un tournant dans leur vie. Il arrivait que je me fasse draguer aussi durant mes sorties nocturnes... et pas que par des femmes...

    - Salut. Je viens de t'écouter chanter. Tu as une sacrée voix. J'adore.

    - Hmm... merci..

    - Brent.

    - Albrecht Faust, enchanté.

    - Tu viens souvent chanter ici ?

    - Ouais, assez régulièrement. J'adore ça. Ça passe bien le temps.

    - On... pourrait passer le temps avec un verre si tu veux.

     

    A LA FAC : EPISODE 2 - LA DEMANDE

    - J'aurais accepté le verre volontiers Brent mais... je ne suis pas homo.

    - Ah euh...

    - J'ai roulé une fois une pelle à Caleb pour un pari. Il m'a dit de ne plus jamais faire ça sous peine de me mettre dans son lit. Rien que d'y penser, je suis horrifié... Pour la peine si tu veux, c'est moi qui te paie le verre.

    - Caleb... Caleb Vatore ?

    - Ah, tu le connais ? C'est un de mes potes.

    - Tu diras à ton pote que j'ai attendu des semaines pour un appel de sa part...

    - Ah... ne le prends pas mal, il fait ça avec tout le monde. Hommes ou Femmes. Il ne veut plus s'attacher depuis une relation qui l'a beaucoup marqué.

    - Mouais...

    - Fais pas cette tête. Je suis certain que tu vas rencontrer l'âme sœur.

    - C'est ce que tout le monde me dit, mais j'en ai marre d'attendre.

    - Moi, si j'étais toi, je ferais attention durant les semaines qui viennent à un mec qui promène un bouledogue.

    - Hein ?

    - Retiens bien : bouledogue. C'était sympa de discuter Brent. A la prochaine !

     

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    Cette mésaventure m'a enseigné qu'à l'avenir, il valait mieux sortir avec les filles ou les potes pour éviter de me faire draguer par le prochain Brent qui passe. Pas que ça me dérangeait. Au contraire, je trouvais ça flatteur et assez fun finalement. Avec Cal, j'avais l'habitude de toute façon. Il me faisait des propositions régulièrement. C'est juste que je me disais que je devais pas faire si masculin que ça... ou que mon style un peu particulier m'épinglait plutôt homo que hétéro ? Bref, ma soif de tout comprendre me faisait poser des questions et m'amenait souvent à des remises en questions.

     

    Quand j'ai entendu parler du festival geek, ni une, ni deux, j'ai forcé les filles à m'accompagner. Je me suis dit que ça ferait du bien à tout le monde d'oublier la fac le temps d'un week-end. Et même si on était pas que nous deux, ça nous faisait une sortie en amoureux pour Luna et moi mine de rien.

     

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    Bien évidemment, qui nous avait suivi durant cette sortie impromptue ? Je vous le donne en milles...

     

    - Hey, mais vous êtes là ? Quelle coïncidence !

    - Lilith... Quelle « surprise »... j'en suis tout ému tellement je suis surpris...

    - Je ne savais pas que vous étiez des geeks.

    - Oh, Albrecht si. Il s'intéresse à tout ce qui a rapport avec la culture geek

    - Tu verrais la collection de t-shirt qu'il a sur la pop culture. J'essaie qu'il fasse le tri, mais...

    - Je n'ai jamais assez de t-shirt, ni assez de chapeau d'ailleurs...

    - ça vous dit qu'on se fasse une partie de jeux vidéos.

    - Ça dépend si tu veux gagner ou perdre.

    - Han Faust... arrête... tu ne peux pas être bon partout. Je parie que je t'écrase sur Mario Kart !

    - Hou Lati me lance un défi. On parie quoi si je gagne ?

    - Viens plutôt te faire défoncer, veilleur de pacotille.

    - C'était sympa de discuter avec toi Lilith, mais j'ai une partie qui m'attend.

     

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    - Quoi ? Je t'assure que je ne lui ai pas dit où on allait, ni à Angela d'ailleurs.

    - Je n'ai rien dit chéri.

    - Oui, mais tu as le regard qui ne trompe pas.

    - Elle m'agace... c'est tout. Latifah t'attend je crois.

    - Ah mais zut... j'avais dit qu'on passerait toute la journée ensemble... j'ai gaffé...

    - Va faire ta partie. On passera le reste du festival ensemble.

    - Dès qu'on me parle de pari et de défi... je perds toute raison...

    - Une chance que ce n'est jamais de l'argent que tu paries d'ailleurs.

    - Y'a pas de risques. J'ai trop besoin de mon fric pour manger ou shopper les dernières pièces à la mode. J'écrabouille Lati et je reviens !

    - Prends ton temps. Je vais faire du repérage dans les échoppes en attendant.  Je croiserai peut-être Angela et Rachel.

    - Je t'aime plus grand que l'univers ma petite lune !

     

    A LA FAC : EPISODE 2 - LA DEMANDE

     

    Du coup, pour une journée entre potes, on a tous fini chacun de son côté, du moins pour le début. Luna, en petite amie trop adorable et prévenante, est partie en recherche de t-shirt à m'offrir. Et en bonne amie trop mignonne et prévenante, elle a acheté une boule à neige avec Nessie dedans pour Fairy. Elle s'est dit que ça lui ferait plaisir et que ça permettrait peut-être un rapprochement entre elles. On va dire que l'une et l'autre se toléraient à la coloc. Mais je perdais pas espoir pour qu'elles finissent par s'entendre. Entre Myri et Luna, ça a été très tendu au début et au final, elles sont amies maintenant. Faut juste que je les laisse régler leurs trucs de leur côté sans interférer et ça... c'est pas toujours évident... j'ai l'affreuse tendance à vouloir que tout le monde soit bien et s'entende bien. Ce qui me faisait mine de rien un point commun énorme avec Luna.

     

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    Après tous les petits cadeaux pour Fairy et moi, elle a craqué pour un truc : un tube de bulle de savon du festival. Vous savez ? Les espèces de tubes qu'on avait quand on était gamin et on soufflait dedans pour former des grosses bulles de savon qui flottaient dans les airs. Luna ne le sait pas, mais j'en ai profité pour la prendre en photo pendant qu'elle s'amusait avec ça. Je l'ai trouvée tellement adorable. C'est le genre de choses qui me feraient tomber amoureux d'elle des milliers de fois. Cette faculté qu'elle a de s'émerveiller de tout et de garder son âme d'enfant. Ça fera des souvenirs à montrer à nos enfants plus tard. Je pourrai leur montrer ça et leur dire « voilà, elle vous montre son côté hyper sévère avec vous, mais ça, c'est vraiment votre maman et vous pouvez être hyper fier d'elle ». En espérant très fort que nos enfants tiennent plus niveau caractère de Luna que de moi, sinon on est mal barrés...

     

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    Fairy ? Je l'ai cherchée durant un bon moment sans la trouver. Du coup, je me suis mis à imaginer ce qu'elle pourrait bien faire... Elle était un brin loufoque alors je sais pas. Je l'imaginais bien bricoler la maquette de fusée au centre du festival pour la rendre fonctionnelle et prendre la tangente pour visiter d'autres mondes.

     

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    Mais non... elle avait réussi à prendre un livre de cours à mon insu et étudier à la terrasse d'un café. Vilaine fille va... J'ose espérer qu'elle en a profité pour draguer Dark Maul ou Super Llama et leur demander leur numéro au passage.

     

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    A LA FAC : EPISODE 2 - LA DEMANDE

     

    Enfin, Lati et moi étions occupés par notre compétition... amicale on va dire. Finalement, ils n'avaient pas Mario Kart (Honte sur eux. Mario Kart, c'est la base pour passer un bon moment!). On s'est rabattu sur un jeu de bowling et autant dire que ma meilleure ennemie et moi, on était plus doués pour le bowling IRL que la version jeux vidéos.

     

    - Mais c'est quoi ce truc ! Saleté de manette, ça ne veut pas lancer la boule ! J'comprends rien à ce machin.

    - Si ça se trouve, ce sont les manettes qui sont bousillées ?

    - Je crois bien oui...

    - Han nan, toi et moi,on est d'accord. Il va pleuvoir je crois.

    - Oiseau de mauvais augure. Si au lieu de parler pour dire des conneries, tu jouais.

    - J'essaie figure-toi !

    - Essaie mieux alors espèce de taré !

     

    A LA FAC : EPISODE 2 - LA DEMANDE

     

    - Et voilà ! Strike, yeah !

    - Ah mais non, tu triches ! Y'a une seconde, tu n'arrivais même pas à déplacer ton personnage !

    - Ça c'est le talent mademoiselle Massouf.

    - C'est cela oui ! Tu as une chance de cocu oui. Je me demande avec qui Luna fait une entorse dans le contrat.

    - Oh, sûrement avec sa licorne rose... dont je ne sais même plus le nom... Je crois l'avoir vue lui donner un bisou et le serrer fort dans ses bras. J'ai été profondément choqué à cette vue.

    - Très drôle Faust.

    - Non mais je rigole pas. J'ai vraiment été choqué. Qui voudrait embrasser une peluche rose ? Personne de normalement constitué ne fait ça !

    - Ah mais non, je viens de mettre ma boule dans la rigole...

    - T'as pensé à ce que tu me dois vu que j'ai gagné ?

    - Rien du tout ! Va crever !

    - Même pas signer un petit pacte ? Juste un tout petit !

    - Je préfère encore mourir !

    - Oh ça, ça peut s'arranger si tu veux.

     

    A LA FAC : EPISODE 2 - LA DEMANDE

     

    On a continué notre compétition amicale sur un Tétris grandeur nature. Je n'avais encore jamais joué avec des hologrammes. C'était hyper cool ! Les avancées technologiques de dingue. J'avais déjà testé la VR pour des jeux d'horreur. Niveau immersion, y'a pas mieux vraiment. Mais là, entouré d'hologrammes, ça donne encore une autre dimension au truc. Je me demandais quelles nouveautés, en terme de technologie en général, on allait être les témoins dans les années à venir. Malgré mon côté artiste, je trouvais ça fascinant et un peu magique quelque part.

     

    A LA FAC : EPISODE 2 - LA DEMANDE

     

    En attendant qu'on finisse notre partie de Tétris, Luna est partie mettre quelques petites choses au point avec... ma stalkeuse. Parce que franchement, c'était vraiment ça... J'ai juste été sympa dès qu'on s'est croisé, et elle insiste comme jamais pour que je sorte avec elle. Elle a même été jusqu'à me dire qu'on pouvait être discret pour se voir, que ça la gênait pas qu'il y ait Luna. Alors que je lui ai dit clairement que non, je n'étais pas intéressé. Honnêtement, si j'avais été seul, je lui aurais préféré largement sa sœur Angela, plus proche du genre de filles que j'aime, intérieurement parlant. J'ai toujours bien aimé les filles ultra bienveillantes et douces. J'ai dû lui répéter fermement que non, ça ne servait à rien d'insister, parce que selon elle, j'allais certainement changer d'avis. Ça se voit qu'elle connaît pas Albrecht Faust. Plus borné que moi, tu meurs... ah si, y'a Charlie... mais lui, il compte pas. Il est hors concours.

     

    Au final, cet incident m'a fait prendre conscience de ce que les femmes subissaient de leur côté avec les gros lourdauds qui insistent alors qu'elles leur signifient clairement que c'est non. J'étais déjà très sensible à la cause des femmes de par mon éducation, mais là, ça l'était encore plus. J'ai pu un peu mieux me mettre à leur place, même si je sais que ce que je vis n'est pas du tout comparable. Je n'avais pas subi d'attouchements non consentis. Et d'ailleurs, j'espère que Lilith Pleasant ne passera pas cette barrière... je préviens, si elle me touche sans que je sois d'accord, elle gagne plusieurs nuits d'affilés de hantise. Je tiens à mon intégrité physique.

     

    A LA FAC : EPISODE 2 - LA DEMANDE

     

    A LA FAC : EPISODE 2 - LA DEMANDE

    Je ne sais pas ce qui s'est dit entre ma petite lune et Lilith. J'aurais bien utilisé ma médiumnité et un esprit ou deux pour espionner. Mais j'essaie de me passer de cette vilaine habitude.

     

    - Salut, je peux m'asseoir ?

    - Qu'est-ce que tu me veux...

    - Je t'ai vue toute seule, alors je me suis dit que j'allais te tenir compagnie.

    - Je suis toute seule, parce que tu as interdit à ton mec de traîner avec moi. Tu fais la gentille, mais tu es une hypocrite rongée par la jalousie.

    - Je ne lui ai rien interdit. Il t'a dit non et tu continues à le suivre partout. Il déteste ça. Ne mélange pas tout. Tu serais autant la bienvenue que Angela si tu respectais les limites qu'il t'a indiqué.

    - Les limites que tu lui fixes oui... pour être sûre que personne ne mettra jamais la main sur ton mec.

    - Il fait ce qu'il veut, je ne le retiens pas. Et il fait de même de son côté. Tu sais, des filles qui ont tenté de « me le piquer » comme tu dis, j'en ai connu des dizaines. Ça peut m'arriver d'avoir peur, parce que j'ai toujours trouvé les autres filles mieux que moi...

    - C'est le cas... je suis mieux que toi.

    - Peut-être... Cependant, Al et moi, on se connaît depuis qu'on a 8 ans. J'ai jamais connu personne plus intègre que lui. Tant qu'on sera ensemble, tu as peu de chance de l'ajouter à ton tableau de chasse. Au lieu de courir après ce que tu ne peux pas avoir, regarde déjà ce que tu as.

    - Mais...

    - Je te souhaite une bonne fin de journée.

     

    A LA FAC : EPISODE 2 - LA DEMANDE

     

    A LA FAC : EPISODE 2 - LA DEMANDE

    - Hiiii !

    - Ça va ? Je t'ai fait peur ?

    - Je ne m'attendais pas à te voir...

    - Lati et moi, on vient de finir notre partie de Tétris. Et j'ai gagné ! Elle doit le resto ce soir. J'attendais que tu finisses avec Lilith pour qu'on finisse la journée ensemble. On a rendez-vous au dinner's à Windenburg ce soir pour une soirée burger.

    - ô mon dieu, tu as tout entendu...

    - Entendu quoi ?

    - Ne fais pas l'innocent... tu as l'ouïe très fine.

    - Je t'assure que je n'ai rien entendu.

    - Tu as demandé à un esprit d'espionner.

    - Je t'ai dit que je n'avais rien entendu...

    - Je voulais juste lui tenir compagnie, je l'ai vue toute seule et...

    - tu t'es fait sûrement jeter vu la tronche qu'elle tire.

    - Un peu... beaucoup... elle me hait...

    - Vu que c'est réciproque, c'est pas bien grave tu me diras.

    - Mais je ne la déteste pas ! C'est juste que...

    - Si tu me dis que tu l'aimes bien et que tu as pitié d'elle, je ne te croirai pas... je sais que tu es gentille, mais pas à ce point quand même...

    - Bon ok, je ne l'aime pas...

    - Tu es trop adorable même quand tu boudes ou que tu es en colère.

    - Tu te moques... tu es vilain...

    - (rire) je sais. L'endroit n'est pas idéal... j'aurais bien attendu quelque mois pour le festival de l'amour mais... là, j'en peux plus.  Il faut que je te le dise.

    - Me dire quoi ?

     

    A LA FAC : EPISODE 2 - LA DEMANDE

     

    - Qu'est-ce que tu fais chéri ? … relève-toi... Tout le monde nous regarde.

    - Si tu savais comme je m'en fous...

    - Euh oui mais...

    - Mademoiselle Luna Villareal, je m'en veux de ne pas avoir eu la possibilité de demander la permission avant de faire ça...

    - Oui ?

    - Mademoiselle Luna Villareal, souhaitez-vous devenir ma femme ?

    - Mais... tu es devenu fou ! Chéri, on a que 18 ans !

    - Et alors, on n'est pas obligé de se marier dans l'heure.

    - Tu es sûr de toi ?

    - Très sûr. Si je m'étais écouté, je t'aurais déjà demandé ta main y'a trois ans de ça, alors...

    - Tu es fou Al

    - Je sais. C'est cool d'être fou. Moi, ça me va. Bon, c'est oui ou c'est non ?

     

    A la fac : Episode 2

    - Bien sûr que c'est oui.

    - Après, que les choses soient bien claires. Ça ne t'oblige à rien. Pas de vœu d'amour éternel ou ce genre de conneries qui peut te plomber pour un milliard de vies futures. On sera toujours nous, juste avec une bague au doigt, une jolie fête avec une belle robe de princesse et nos signatures sur des documents officiels.

    - Il n'y en a pas deux comme toi Albrecht.

    - Oh... doit bien avoir un double de moi sur cette terre qui se balade quelque part. Le monde serait triste sans un deuxième Albrecht Faust.

    - (rire) Sûrement.

    - Le monde serait bien triste sans plusieurs Luna Villareal.

    - Faust ! Luna Faust bientôt!

    - Prochaine étape : les enfants.

    - Euh... on va peut-être attendre d'avoir fini nos études et s'installer dans nos jobs avant quand même.

    - Bof... élever un enfant, ça ne me fait pas peur. J'attendrai que tu sois prête pour ça.

    - Et si je ne devais être jamais prête ?

    - Je ferai avec... J'ai déjà une nièce que je peux chouchouter. Je la pousserai pour qu'elle me fasse des petites nièces ou neveux à chouchouter aussi.

     

    A LA FAC : EPISODE 2 - LA DEMANDE

    - Je t'aime Albrecht.

    - Moi aussi ma petite lune. Plus grand que l'univers.

     


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  • Épisode 1  Une voisine encombrante

     

    A la fac : Episode 1

    Finalement, tout se passait tranquillement à la coloc'. Enfin, beaucoup plus tranquillement que je ne l'avais imaginé. On s'entraide tous pour nos études, et même pour ce qui est des frais d'inscriptions. Fairy venant d'un autre monde, on a dû un peu jouer des pouvoirs de Charlie et Caleb pour lui créer une identité et lui obtenir une bourse. On a emmené Sorena bidouiller l'ordi de la préfecture pour sortir une lettre d'inscription dûment signée (ainsi qu'une pour moi...). On a même réussi à lui obtenir une bourse qui lui permette de payer ses études, le loyer et sa bouffe pour l'année. Bon, le loyer, je lui aurais cédé sans problème. La maison est à moi de toute façon... Et Luna et moi, on a largement de quoi en payer les factures avec les bénéfices du magasin de magie. Mais Fairy tenait absolument à participer. Elle n'avait envie de rien me devoir, sauf "en nature". Je n'ai pas trop bien compris ce que ça voulait dire...

    A la fac : Episode 1

    A la fac : Episode 1

    Le point noir dans l'ambiance à la maison étaient les relations entretenues entre Latifah et Fairy. Les deux avaient un caractère bien trempés et ça explosait souvent. La dernière dispute en date, c'était parce que Fairy avait lacéré un vêtement de marque de Latifah. Pour la défense de Fairy, je dirais que madame la diva l'avait bien cherché... Elles se faisaient coup de vache sur coup de vache, sous les yeux ébahis de Luna qui ne comprenait pas comment les gens pouvaient être méchants les uns avec les autres.

    A la fac : Episode 1

    Latifah et moi ? Eh bah, finalement, ça va... Bon, on se lance toujours autant de piques dans la gueule, mais depuis notre grande discussion où on a mis les choses à plat, on a fini par...se tolérer on va dire. C'était une des copines de Luna, donc fallait bien que je fasse l'effort de m'entendre avec elle. De temps à autre, Lati et moi, on passe du temps l'un avec l'autre, mais ça n'attend pas bien longtemps avant que les piques ne fusent.

    - Hey Faust !

    - Qu'est-ce que tu me veux ?

    - ça te dit une partie de ping-pong.

    - Ah ouais tiens. Luna refuse d'y jouer à chaque fois parce que "mais chouchou, tu vas gagner de toute façon". Or, moi je veux juste m'amuser. Gagner, je m'en fous.

    - Tant mieux... Je vais pouvoir t'écrabouiller sans remords. Faust, prépare-toi à perdre.

    - (rire) Ouais, si tu le dis.

    - Au lieu de faire voler ta raquette, tu le commences ton service, que je puisse te mettre la pât...

    A la fac : Episode 1

     A la fac : Episode 1

    - Mais... Tu triches ! Je n'étais pas prête !

    - Ah t'as voulu que je serve de suite, tu es servie.

    - Ahah, très drôle le jeu de mot...

    - Moi, je le trouve très bon. Je n'y peux rien si tu n'as aucun humour.

    - Je ne retrouve même plus la balle. Elle est où cette saleté...

    - Ahah, l'autre, elle veut me foutre la pâtée alors qu'elle n'a pas ses lunettes. Latifah, la binoclarde !

    - Répète un peu pour voir !

    - Bi-no-clar-de.

    A la fac : Episode 1

    - Aïe !

    - Tu dois vraiment apprendre à te taire !

    - Mais ça c'était ta raquette ! T'es tarée ou quoi ?

    - Ça, c'était pour t'être moqué de moi. J'ai peut-être besoin de lunettes, mais pas pour viser juste.

    - Putain, j'ai mal au nez.

    - Avec un peu de chance, la raquette aura peut-être aplati ton nez de fouine.

    - (voix de veilleur) Cours... vite...

    - Ah non ! On s'était promis de ne pas utiliser nos pouvoirs l'un sur l'autre, pour éviter un bain de sang.

    - Je vais me gêner...

    - Surtout les tiens ! Tu es surpuissant, je te le rappelle !

    - Cours...

    - LUNA !!! Ton mec veut me tuer !!! Et il risque de réussir !!!

     

    Ouais, on s'entend mieux... mais si elle me cherche trop, je sors de mes gongs. Faut pas pousser non plus.

    A la fac : Episode 1

    Le problème, c'est que je n'ai jamais pu m'occuper du cas de Latifah. Luna débarque toujours et elle est tellement mignonne que ni l'un ni l'autre, on n'arrive à continuer nos disputes. Bon... d'accord... Lati sait qu'elle a intérêt à se calmer car je risque vraiment de la tuer. Et moi, bah... je n'ai pas envie de me retrouver sans câlin le soir. Je suis un veilleur... mais un veilleur très faible.

     

    - Ce serait peut-être le moment de vous dire pardon ?

    - Faust, je m'excuse pour avoir voulu te donner une chirurgie esthétique gratuite.

    - Non là, Luna, si elle continue, ça ne va pas le faire !

    - Bon ok, je m'excuse de t'avoir blessé avec ma raquette.

    - Hmm...

    - Chouchou...

    - Je dois m'excuser de quoi ?

    - Tu sais très bien pourquoi...

    - Mais elle serait retournée de l'autre côté. On y est bien là-bas. Je suis certain qu'elle serait même venue dire merci au grand Albrecht Faust.

    - Albrecht...

    - (soupir) Albrecht s'excuse d'avoir voulu te jeter du haut du toit de la maison...

    - C'est bien. Allez, tous les deux, faites-vous un câlin.

    - (en chœur) Faut pas pousser non plus...

    - Serrez-vous la main au moins.

    - (chuchote) La prochaine fois, je t'éborgne si tu oses me traiter de binoclarde. Serre moins fort ma main s'il te plaît...

    - (chuchote) Ça tu vois, c'est la force que je vais mettre pour te faire voler par la fenêtre la prochaine fois que tu essaies de me blesser, c'est clair ?

    - (chuchote) très clair. Trêve ?

    - (chuchote) Trêve...

    - Voilà, c'est bien. Bon, moi je retourne à la cuisine avant que ma énième tentative de brownies ne rate. J'aimerais bien que mon dessert soit réussi.

    - (en chœur) tu as fait à manger ?

    - Euh oui, pourquoi ? Faut bien que je m'entraîne. Ne traînez pas trop. J'ai hâte de vous faire goûter la nouvelle recette que j'ai testé.

    - Faust... tu veux aller au resto ce soir ? J'invite.

    - Tout pour éviter la bouffe et les pâtisseries de Luna ! Je te suis.

    - Je vais chercher la rouquine !

    A la fac : Episode 1

    - Hey, sympa la musique ! Tu t'améliores petite.

    - C'est une playlist de Al.

    - Je me disais aussi.

    - Mais... comment ça je m'améliore ?

    - Nan rien... Tu fais quoi ?

    - Je finis le repas de ce soir.

    - Tu as cuisiné ? (chuchote) Misère...

    - (crie) Hey la rouquine ! Ça te dit d'aller au resto avec Faust et moi ? J'invite.

    - Bien sûr copine, j'arrive !

    - Depuis quand Latifah et toi, vous êtes copines ?

    - Depuis... maintenant ! Désolée petite.

    - Mais... Pourquoi ils vont toujours au restaurant le jour où je cuisine ? c'est bizarre...

     

    Comme je vous le disais, Luna arrive toujours à nous rabibocher. Surtout les jours où elle a décidé de cuisiner.

    A la fac : Episode 1

    A la fac : Episode 1

    A la fac : Episode 1

    A la fac : Episode 1

    Bref, c'est une coloc' simple, tranquille, sans (trop) de prises de tête où chacun peut être ce qu'il est, tout simplement. Tout aurait été parfait si...

    A la fac : Episode 1

    ... si je n'avais pas bousculé ma voisine, un jour où j'étais crevé mort après une nuit à parler avec des esprits. Et évidemment, bien élevé comme je l'ai été par mon papa, j'ai peut-être été un peu trop gentleman... Ce qui va, vous allez le voir, me poser de grave souci.

     

    - Hey mais ça ne va pas la tête ! Regarde où tu marches bouffon !

    - Désolé mademoiselle, je ne vous avais pas vu.

    - Je...

    - ça va ? Vous n'avez pas eu mal.

    - Non non, ça va... Mais... tu es dans le quartier depuis longtemps ?

    - Han nan, c'est ma première année à Britechester. Albrecht Faust, enchanté.

    - Faust, comme... le prof qui a vécu là ? Dans cette maison ?

    - Ouais, c'est mon grand-pépé. Il est ultra cool !

    - "était" tu veux dire.

    - Non, il est...

    - Ouais... Hmm, moi c'est Lilith.

    - Han c'est marrant, j'ai une pote qui s'appelle Lilith !

    - Pour Elizabeth ?

    - Ouais voilà ! Tu la connais ?

    - Du tout, mais c'est le surnom que j'ai pris aussi. Je ne supporte pas mon prénom.

    - Bah c'est joli pourtant. Ah merde ! Je serais ravi de discuter plus avant, mais je dois y aller. Je vais devoir courir pour ne pas être en retard en cours. Passe un jour à la maison si tu veux. On pourra discuter comme ça.

    - Il faudra pas me le proposer deux fois...

     

    Malheureux que je suis ! Latifah avait raison. Fallait vraiment que j'apprenne à me taire et à vouloir être sympa avec tout le monde.

    A la fac : Episode 1

    Autant vous dire que ça n'a pas attendu longtemps avant qu'elle ne veuille venir taper la discut'. A peine j'avais mis un pied à la coloc' après les cours du matin qu'elle se précipitait vers la maison.

     

    - Bon, Angela, tu te magnes le cul un peu.

    - Oh ça va. Depuis quand tu fais ami-ami avec les voisins ?

    - Depuis que j'ai croisé un méga beau gosse ce matin.

    - Méga ?

    - Très grand, les cheveux longs, tatoués et piercés !

    - Ah je vois, mais...

    - J'ai hâte de voir s'il a d'autres piercing caché quelque part.

    - Encore faudrait-il que tu mettes le grappin dessus... Il a déjà une cop...

    - Les doigts dans le nez. Personne ne résiste aux charmes de Lilith, la démone envoûtante.

    - ... Je ne comprends toujours pas pourquoi tu voulais que je vienne...

    - Tu ne comprends jamais rien de toute façon ! T'es trop conne ! Pour sonner à ma place.

    - T'es assez grande pour ça. Je te laisse, j'ai des devoirs à faire.

    - Allez... Ils sont de Britechester en plus. Tu te feras de nouveaux copains.

    - Tu me désespères. Pire qu'une gamine...

    A la fac : Episode 1

     

    - (sonne) Tu me devras un service pour ça...

    - Moi aussi je te hais soeurette.

    - Euh oui, bonjour.

    - Hmm bonjour. Je suis désolée de vous déranger. Nous... nous sommes les voisines. On est en coloc dans la maison juste à côté. Angela Pleasant. Et derrière, c'est ma soeur Lilith.

    - On s'est déjà croisée je crois ?

    - Oui, à la bibliothèque du campus. Ton copain est en fac d'art comme moi.

    - Mais il a déjà une copine !!! Tu aurais pu me le dire !

    - J'ai essayé figure-toi... Ma soeur, Lilith...

    - Ah c'est marrant. J'ai une amie qui s'appelle Lilith.

    - Bon c'est pas tous ça, mais il est où Albrecht ?

    - Vous... vous êtes venues pour Al ?

    - Non, ma soeur m'a traîné ici de force...

    - Oui ! Je l'ai croisé ce matin et il m'a dit de passer pour discuter.

    - ALBRECHT MERLIN FAUST ! Il y a quelqu'un pour toi !

    - (au loin) Houla, Faust... Tu as fait quoi pour que Luna soit vénère comme ça ?

    - (au loin) Bah rien... enfin je crois...

    A la fac : Episode 1

    - Bah Luna, ça va ?

    - Toi, tu ne me parles pas...

    - Mais j'ai fait quoi ?

    - Ça...

    - Ah tiens... tu es la fille que j'ai croisé ce matin. Ah mais t'es la soeur d'Angela ! Je me disais aussi qu'il y avait un sacré air de famille...

    - (en chœur) on est jumelle.

    - Je n'ai pas eu le temps de te dire en rentrant que j'avais croisé la voisine. Je l'ai bousculé ce matin tellement j'étais pas réveillé. Du coup, on a un peu sympathisé.

    - Oui, elle m'a dit...

    - Je lui ai dit de passer à l'occasion. Je n'aurais pas dû ?

    - Du coup, je suis passée. Tadam !

    - Bah c'est sympa mais là, je vais à mes cours de psycho. Je suis juste rentré pour prendre mes bouquins. Je file m'acheter un truc à manger avant de filer en amphi.

    - Oh mais nous, on a rien à faire. On va t'attendre avec ma soeur.

    - Lilith...

    - Bah euh, c'est sympa mais après, je vais retrouver mon frangin et un pote.

    - Où ça ?

    - Euh... hmm... bon bah je vais en cours moi. A toute !

     

    Si je vous dis que la rouquine m'a pisté et qu'elle s'est retrouvée à débarquer au Harry's quand j'étais avec Charlie et Jamal, vous me croyez ? Elle était flippante et l'univers sait que je suis un veilleur et que c'est moi la chose le plus flippante sur cette planète.

    A la fac : Episode 1

    Et elle est revenue le lendemain. Le surlendemain. Bref, quasi tous les jours. Ça me rappelait l'époque où Luna m'avait suivi partout pour devenir mon amie. Seulement, autant Luna, je trouvais ça adorable. Autant pour Lilith, ça me dérangeait. C'était devenu l'enfer. Je me sentais épié et traqué... Prisonnier comme un veilleur enfermé dans un triangle de confinement. Je pensais que mon cauchemar s'appelait Latifah Massouf. Bah non... C'était Elizabeth Pleasant.

     

    - Hey les filles. Je suis rentré. Je crève la dalle. Ça vous dit un burger ce soir ? J'invite... Houla, vous faites un conseil de guerre ou quoi ? J'ai fait quoi ?

    - Devine qui est passé pendant que tu étais à ton cours de photo ...

    - Charlie ? Cal' ? Jamal ? Ah, Myri !

    - J'aurais préféré vois-tu...

    - Bah je vois pas qui alors.

    - La voisine !

    - Ah... Encore ?

    - Albrecht, là il faut que tu fasses quelque chose. Sinon, je ne réponds plus de rien ! Je suis gentille, mais j'ai mes limites.

    - Bah, moi je veux bien faire quelque chose, mais tu veux que je fasse quoi ?

    - Lui dire clairement que tu as une petite amie !

    - Bah elle le sait. Et puis... je ne vois pas le rapport. En quoi ça l'empêcherait de venir ?

    - Quoi ? Tu n'a rien remarqué ?

    - T'es sérieux Faust ? La vache, t'es candide mine de rien pour un veilleur.

    - Pour une fois, je suis d'accord avec la rouquine.

    - Chéri... Elle te tourne autour...

    - Hein ? Comment ça me tourner autour ? Elle est de l'ordre, c'est ça ? Elle me traque... Je le savais...

    - Non mais t'es complètement parano...

    - Traduction pour le "elle te tourne autour" : elle veut coucher avec toi Faust...

    - Encore une fois, j'approuve le raisonnement de la rouquine.

    - Pff, mais non. C'est ridicule. Pourquoi elle voudrait avec moi ? Ça n'a aucun sens ce que vous dites. Vous m'avez regardé ?

    - J'espère bien que tu ne feras rien avec elle !

    - Bah je n'en ai pas l'intention.

    - J'espère bien ! En attendant, c'est elle... ou moi !

    - Euh... elle ou toi pour ?

    - J'abandonne... Je vais me coucher. Et pas la peine de venir. Tu dormiras dehors ou sur le canapé !

    - Mais Luna, reviens !

     

    Ce soir-là, j'ai foncé en bagnole pour discuter avec Charlie, Cal' et Jamal. Autant vous dire qu'ils ne m'ont pas plus aidé en rigolant comme des cons... Ils me chambrent et m'appellent le Casanova... Je me demande pourquoi...

    A la fac : Episode 1

    J'ai retourné toutes les informations dans tous les sens mais Albrecht Faust ne comprenait toujours pas pourquoi Lilith Pleasant venait chez nous constamment. Et je n'aime pas ne pas comprendre. Du coup, un soir que Luna était au ciné avec Lati et Myri, j'en ai profité pour parler avec Fairy de tout ça.

     

    - Je me sens épié, traqué... je n'aime pas ça... pourtant Luna avait fait pareil quand on était gosse... Mais j'sais pas... c'est pas pareil tu vois.

    - Luna t'a suivi partout ?

    - Ouais. Je venais de retourner à l'école publique après 3 ans d'école à la maison, et ça c'est hyper mal passé. Je n'avais pas de copains. Luna était la seule qui a voulu venir vers moi.

    - C'est étonnant. T'es plutôt sympa et fun comme gars.

    - Bah ouais, tu vois, je ne comprenais pas. Et quand je ne comprends pas, ça me rend dingue.

    - Pourquoi Luna t'a suivi partout à ton avis ?

    - Bah, parce qu'elle voulait être mon amie.

    - Comme tu es candide... Je trouve ça craquant.

    - Hein ?

    - Faust... Les filles ont deux façons de procéder avec un mec qui leur plaît. Soit on le suit partout comme une amoureuse éperdue, soit on le frappe ou on le malmène... ça dépend de la personnalité de la nana.

    - (réfléchit) Donc, Luna m'aurait suivi partout parce qu'elle était amoureuse de moi ?

    - Ça me semble évident.

    - On avait 8 ans. Ça n'a aucun sens.

    - Et alors ? L'amour arrive à tout âge.

    - Myri me frappe tout le temps et on est juste pote. Ta théorie est foireuse.

    - C'est peut-être l'exception qui confirme la règle.

    - Si oui, ça voudrait dire que tu me kiffes.

    - Tu vois quand tu veux.

    A la fac : Episode 1

    - Fais pas cet air surpris Faust. C'est normal que les nanas se retournent sur toi. Tu es grand, ténébreux, des yeux clairs magnétiques... T'es stylé, drôle, intelligent et même si tu n'es pas le mec le plus beau de l'univers, tu as du charme. Faudra que ta chérie s'habitue.

    - Tu me fais peur Fairy.

    - T'inquiète. Je ne compte pas te harceler comme la nana d'à côté.

    - J'espère bien... Ah mais c'est pour ça que t'es triste des fois ! A cause de Luna et moi.

    - Rien à voir...

    - Bah s.. Houla non ça va, ne m'envoie pas ta fourchette à la tronche.

    - C'est bien... Enfin si jamais un jour, Luna veut amener du piquant dans votre vie sexuelle, je suis open.

    - Han nan, ça ira très bien.

    - Comme tu veux.

    - Rassure-moi, on reste potes hein ? Rien de plus !

    - Bien sûr que oui.

    - Ah ouf, on s'entend trop bien. Ça m'aurait fait chier de faire une croix sur notre amitié. Mais du coup, je fais quoi moi ? Je veux bien interdire à Lilith de venir ici, mais je ne pourrai pas l'empêcher de me suivre partout comme elle le fait.

    - Je compatis Faust. Bonne chance. Pas que je m'ennuie avec toi mais j'ai du boulot pour mon cours de bio. Gamberge pas trop...

    - Ouais...

    A la fac : Episode 1

    A la fac : Episode 1

    C'était plus facile à dire qu'à faire pour quelqu'un comme moi qui analyse tout par soif de comprendre. Je ne comprenais ni le comportement de notre voisine, ni celui de Luna. Ça me dépassait totalement. J'ai toujours été fidèle à Luna, même la période où j'ai pris mes distances pour sa sécurité. Bon, ça m'arrive d'admirer des femmes, parce qu'elles sont belles et que j'aime le beau. Pas pour rien que je suis un brin artiste. Certaines peuvent me susciter des émotions et me perturber des fois, mais aucune ne m'a touché l'âme comme a su le faire Luna. Je me suis dit que la meilleure chose à faire présentement, c'était de dire stop aux visites incessantes de Miss Pleasant et de trouver un moyen de rassurer Luna sur mon attachement pour elle. De toute évidence, je ne faisais pas ce qu'il fallait pour qu'elle se sente totalement en sécurité et en confiance avec moi.

     

    - On est rentrées chéri.

    - Hmm... Il était bien votre film ?

    - Oh oui, plutôt sympa.

    - Il était long la vache. Je n'avais pas remarqué qu'il était si tard.

    - Désolées. On a été boire un verre avec Myri après.

    - Tu aurais dû venir avec nous Faust. Ça t'aurait changé les idées. Au lieu d'errer comme une âme en peine devant la télé.

    - J'aime bien avoir un fond sonore. Ça me rassure.

    - La rouquine ne t'a pas tenu compagnie ?

    - Nop. Elle taffe.

    - Tu veux prendre ta douche en premier chouchou ?

    - Nan c'est bon. Déjà prise. Tu peux y aller.

    A la fac : Episode 1

    Point positif de cette journée : Luna semblait être revenue radoucie de sa sortie ciné entre filles. Il y avait donc un espoir qu'on arrive à discuter tranquillement, sans se prendre la tête. Je suis adorable en couple, mais si on me prend la tête, il m'arrive de me braquer et il devient impossible de communiquer avec moi. Albrecht Faust est un veilleur, mais il n'est pas parfait. Loin de là. J'étais donc ravi qu'elle redescende pour venir à côté de moi regarder la télé. Surtout que ce programme serait largement plus drôle à regarder à deux.

     

    - Tu es encore là ? Tu vas avoir du mal à garder les yeux ouverts en cours demain.

    - Je ne dors jamais beaucoup de toute façon.

    - C'est quoi cette émission ?

    - "Explorers : les explorateurs de l'étrange" !

    - Ça a l'air drôle.

    - Faudrait que je me renseigne sur les prochains lieux de tournage. Je me ferais un plaisir de leur donner du sensationnel avec une bonne hantise, mais une vraie cette fois.

    - Ah, c'est du fake.

    - Comme la plupart des trucs qu'on voit à la télé ou sur internet... Pathétique... ça finit toujours par discréditer le sujet du paranormal. Déjà que c'est limite impossible à prouver. Faudrait qu'on montre nos pouvoirs aux gens pour qu'ils se mettent à y croire. Le meilleur moyen pour qu'on se retrouve tous sur une table de dissection.

    - Al ?

    - Hmm ?

    - Je tenais à...

    - Je sais, c'est bon t'inquiète. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi, mais j'accepte que tu réagisses comme ça.

    - Je te connais bien. Je sais que tu as juste voulu être sympa avec elle et qu'il n'y avait pas d'arrière-pensée. Mais... j'ai tellement peur qu'un jour, tu trouves quelqu'un mieux que moi et que tu me quittes.

    A la fac : Episode 1

    - ça n'arrivera jamais ma petite lune.

    - Évite de dire "jamais".

    - Qu'est-ce que je devrais faire pour que tu ais plus confiance en moi ?

    - Mais j'ai confiance en toi... c'est en moi que je n'ai pas confiance. Je me trouve... insignifiante.

    - Ce qui nous est arrivé il y a deux ans devrait justement te prouver que tu es loin d'être insignifiante. Tu as la plus courageuse personne que je connaisse Luna. Et une très bonne disciple aussi.

    - (rire) Oh maître, je suis touchée par vos compliments.

    - Ne t'habitue pas trop. Dès demain, je vais te refaire bosser la magie à fond en parallèle de tes études de véto. T'as intérêt à bosser, je te le dis.

    - J'aurais le temps pour dormir un peu entre tout ça ?

    - Mais oui... Juste un peu... Bonne nuit Luna.

    - Tu ne viens pas ?

    - Ah, je ne dois plus dormir sur le canapé ?

    - Mais non... J'ai dit ça sur le coup de la colère et... comme je faisais la tête, je ne suis pas venu te dire que j'avais dit n'importe quoi... Je ne peux pas dormir sans toi sous les combles de toute façon. Je crois qu'il y a quelque chose là-bas.

    - Ah ça... J'irai lui dire de se faire plus discret.

    A la fac : Episode 1

    A la fac : Episode 1

    Finalement, j'ai regardé Luna s'endormir et moi, au vu de l'heure, je me suis dit que la meilleure chose à faire, c'était de passer mon temps à faire quelque chose qui m'allège l'esprit pour retourner dormir l'esprit plus léger. Du moins, je le croyais...

     

    - Maître... Il va déjà être jour.

    - Ah... Bof... tant pis. Gnominion ?

    - Oui ?

    - Arrête de m'appeler maître... ça me gonfle.

    - Vous ne dormez jamais.

    - Dormir réveille chez moi des traumatismes que je préfère oublier...

    A la fac : Episode 1

    - Quelle est cette chose que vous avez peint ?

    - Enfin... ça se voit que c'est une fleur. Je... Ah désolé... je suppose qu'il n'y en a pas dans le bas-astral.

    - J'ai connu les fleurs maître. Mais ce souvenir est très lointain. Il n'y a que vide et froideur là où je réside depuis des millénaires.

    - (soupir) Je sais... J'aimerais bien changer ça, mais je ne le peux pas malheureusement...

    - Pourquoi peignez-vous quelque chose d'aussi enfantin ?

    - J'aimerais bien avoir une famille.

    - Je ne sais pas ce qu'est une famille.

    - Moi non plus, si ça peut te rassurer... Je n'ai jamais pu vivre assez longtemps pour avoir des enfants...

    - Gnominion est triste pour vous maître.

    A la fac : Episode 1

    - Faut pas. Pas que je m'ennuie avec toi, mais Luna va bientôt se réveiller. Et...

    - Vous aimeriez que je ne lui fasse pas peur. Je comprends.

    - Il faudra un jour que tu me dises comment tu t'appelles vraiment et me montrer ta véritable apparence.

    - Au moins si Luna me remarque, elle n'aura pas trop peur.

    - (ricane) ça ne risque pas en voyant un si petit machin.

    - Le maître se moque. Gnominion est froissé.

    - Tu aimes bien Luna comme Méphisto. Je me trompe ?

    - Bien entendu.

    - Hmm.. Albrecht a donc pris sa décision.

    - Laquelle ?

    - Je sais comment je peux la rassurer sur notre couple. Je vais la demander en mariage ! Merci Gnominion. Notre conversation m'a grandement aidé.

    - Toujours prêt à rendre service !

    A la fac : Episode 1

    Pépé n'allait pas être content, mais tant pis. Il a toujours espéré que je fasse ma vie avec Lucy qui, selon lui, correspond mieux au standard des épouses Faust. Mais c'était évident. Depuis toujours, Luna m'aime et je l'aime. On était prêt pour s'unir et fonder une grande et heureuse famille. Le premier qui viendra s'y opposer, je le colle dans le bas astral pour un long moment...

     


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  •  Quelque part à Britechester, dans le quartier de Gibson Hills

     

     

    - Et voilà, on a fait le tour. Nous sommes revenus à cette vieille bicoque délabrée.

    - Hey, la bicoque délabrée, elle est très bien j'te ferais dire ! Attention à ce que tu dis de la maison de grand-pépé. Sinon...

    - Ohlala, si on ne peut même plus rigoler. Tu es devenu bien susceptible Faust.

    Et voilà. Le lycée, c'est fini. Ma petite Lune et moi, on a eu notre diplôme et on s'est inscrit à la fac de Britechester. Luna a été acceptée ici pour suivre ses études de vétérinaire, après avoir essuyé un refus à Foxbury. Et moi, j'ai finalement choisi de faire deux cursus, ne sachant pas quoi choisir. Je fais donc des études de psychologie d'un côté et d'histoire de l'art de l'autre. La faculté m'a accordé un aménagement d'horaires exceptionnel en raison de mes notes excellentes et de mon lien de famille direct avec un des plus grands professeurs qu'ils aient eu dans cette université : je parle de mon arrière-grand-papa Ambrosius Faust. Du coup, ma petite Lune et moi, on se retrouve à partager l'ancienne maison de mes aïeuls avec madame la Diva, et Fairy, qui prend des vacances dans notre monde. Histoire de se vider la tête. Bah la tête, je crois qu'elle va avoir du mal à la vider si Latifah continue à nous chercher comme ça.

    - On avait pas besoin de toi pour faire le tour du campus. Je connais ce coin comme ma poche de toute façon. J'y viens avec mon père tous les ans pour entretenir la maison de grand-pépé.

    - Et laisser la rouquine et Luna briser leur réputation quand les gens vont se rendre compte qu'elles traînent avec le descendant d'Ambrosius Faust, le prof de physique taré qui parlait tout seul en plein cours devant ses étudiants ? Tu n'y penses pas.

    - Il ne parlait pas tout seul !

    - C'est cela oui. La médiumnité, c'est la parfaite excuse pour cacher votre folie. (chuchote) évite de dire aux copines que je t'ai présenté que c'est ton mec. Je sais qu'il est beau gosse, mais pense à ta réputation copine.

    - J'ai TOUT entendu ! Je suis peut-être pas clairaudient de naissance, mais j'ai l'ouïe très fine !

     

    - Hmm... Il y a tant d'amour entre-vous. C'est presque émouvant. C'est quand le mariage ?

    - Malheureuse, retire ça.

    - C'était de l'ironie Faust.

    - Vous me fatiguez toutes les deux. Je suis vraiment obligé de vous supporter toute l'année ?

    - Tu as voulu que je vienne prendre des vacances en me ramenant dans ton monde.

    - Mais c'est TOI qui m'a supplié pour venir !

    - Mais non !

    - Je soutiens la rouquine. Tu es toujours coupable Faust. C'est toi qui m'a proposé de louer une chambre ici, à prix réduit, pour me sortir de la mouise et me permettre de faire mes études de styliste il y a deux ans. Tu n'as qu'à t'en prendre à toi-même.

    - Justement, je pensais que tu aurais été un minimum reconnaissante.

    - Mais JE suis reconnaissante. Je te conseille de changer de nom de famille pour passer une année universitaire tranquille.

    - Je m'en fous de ce que les gens pensent de ma famille. Je ne suis ni Ambrosius, ni Cornélius, ni mon père.

    - Tu es pire tu veux dire.

    - (silence)

    - Tu fais bien de te taire. J'ai toujours raison.

    - Je prépare juste ma vengeance...

     

    - C'est pas tout ça, mais j'ai faim.

    - Oh oui, manger !

    - L'estomac sur pattes ne me fait plus la tête du coup ?

    - Si tu me fais à manger, je reviens sur ma décision de te pendre par les pieds en haut du toit.

    - Ok... De toute façon, j'ai faim et vous n'êtes pas fichu de faire à manger correctement. Autant que je me mette au fourneau. Un jambalaya végé, ça vous dit ?

    - Tout ce que tu veux tant que je mange.  Je ne suis pas difficile.

     

    - Tu ne veux pas un coup de main ?

    - (de la cuisine) Non c'est bon Luna. Évite de toucher à la nourriture. Laisse faire Queen Latifah.

    - Mais... (chuchote) Je suis cuisine si mal que ça ?

    - Et si on regardait un film et qu'on la laissait faire ?

    - Un film, ce sera trop long. Latifah devra prendre en cours de route.

    - Ou alors, une série. On trouvera bien un truc à se regarder ensemble. Vous aimez quoi les filles ?

     

    - Je vais aimer ma chambre pour ma part.

    - Oh Sis' ! Tu vas pas t'isoler quand même ?

    - Je ne m'isole pas. Je suis claquée. On a marché durant des heures. Regardez un truc en amoureux. Moi, je vais câliner mon lit.

    - Comme tu veux.

    - Dis plutôt que tu n'insistes pas, parce que tu sais ce qui va arriver.

    - Tu m'as déjà assez frappé comme ça. J'ai encore mal de la dernière gifle...

    - C'est bien, t'as fini par comprendre à force. A toute !

     

    - Elle avait l'air toute triste. Je devrais peut-être aller la voir.

    - Surtout pas ma petite lune. Vaut mieux la laisser tranquille. Crois-moi, tu ne veux pas qu'elle te colle une baffe.

    - Elle te frappe vraiment ?

    - Je commence à avoir l'habitude. Myri passe son temps à me cogner aussi dès que je l'ouvre trop. Je suis si pénible que ça ?

    -(de la cuisine) Pénible, non... T'es un moulin à paroles tu veux dire. Des fois, on se demande si tu respires.

    - Oh, je t'ai pas sonné, je demandais à Luna.

    - (de la cuisine) Bien sûr qu'elle dira que non. Ça ne la dérange pas elle. Elle t'aime comme ça.

    - Je suis sûre que c'est moi le problème. J'ai dû faire quelque chose qui ne lui a pas plus.

     

    - Mais non voyons.

    - Elle n'a pas l'air de m'aimer du tout.

    - C'est Fairy. Elle est comme ça. Un peu dans son monde. Un brin malicieuse et taquine. Fun... Spéciale...

    - (de la cuisine) Hou, comme il en parle. Moi à ta place, je serais jalouse Luna.

    - D'ailleurs, elle vient d'où cette fille ?

    - (de la cuisine) C'est vrai ça Faust. Tu ne nous as jamais dit d'où Charlie, Vladimir et toi vous l'aviez ramenée.

    - Euh... c'est pas important.

    - (de la cuisine) Hmm, Faust élude la question. C'est qu'il y a un truc entre toi et la rouquine. Comme c'est étonnant.

    - Tu...

    - Mais non voyons. N'écoute pas Lati, elle dit n'imp'. Fairy a juste pris des vacances prolongées de son monde. Dès qu'elle voudra repartir, on la renverra avec Vladi.

    - (de la cuisine) Moi je dis qu'elle ne compte jamais repartir ! Elle aimerait rester avec toi Faust. Je dis ça, je dis rien...

    - Tu arrêtes un peu oui !

    - (de la cuisine) Elles veulent toutes rester avec toi. C'est particulièrement agaçant. Je me demande bien pourquoi quand même...

    - C'est vrai qu'à part Caleb, Charles et Jamal, il n'y a que des filles avec toi.

    - Il y a aussi Vladi, Wolfgang et Ralph. J'ai autant de mecs que de meufs dans mes potes.

    - Oui, mais tu restes plus avec les filles.

    - Oui, et ? Bon, Luna, tu veux regarder quoi ?

     

    - Euh, je ne sais pas.

    - Luna. Faut vraiment que tu apprennes à choisir. Je ne te demande pas ton avis pour faire joli.

    - Oui, mais je n'aime pas ça.

    - Tu n'oses juste pas me dire ce que tu veux. C'est différent.

    - Non mais tu n'aimeras pas. Je préfère que tu choisisses.

    - (dans la cuisine) Malheureuse ! Tu te rends compte que tu habitues ton mec à avoir tout ce qu'il veut ?

    - Pour une fois, je suis d'accord avec Lati...

    - Mais...

    -(dans la cuisine) Faut que tu arrêtes de vouloir faire plaisir à tout le monde.  On ne t'aimera pas moins si tu nous envoies bouler de temps en temps.

    - Mais...

    - C'est bon. Je n'insiste pas pour cette fois. On va faire comme quand on était gamin. Tu choisis un épisode à toi. Et puis, on regarde un truc à moi. Ça te va ?

    - Si tu veux. Hmm... On peut regarder Card Captor Sakura ?

    - Par l'univers... Tout ce que tu veux ma petite lune.

     

    Ça, c'était un de nos trucs en commun à Luna et moi. Faire plaisir aux autres... Luna, c'était pour se faire aimer de tout le monde.  Et moi... pour obtenir un truc que je kiffe par après. Donc, j'ai subi son épisode de son animé. Oui, subir, c'est le mot. Ça paraît dur ce que je dis. Mais je ne supporte pas les trucs trop mignon ou trop gamins. Ce qui risque de me poser un sacré problème lorsque j'aurai des gamins plus tard... Pour ma petite lune, je pouvais tout supporter. Le rose, ses peluches, ses dessous féminins kawai que je m'empressais de retirer quand j'avais la permission, quand elle s'extasiait sur des chatons ou qu'elle me donne les pires surnoms ridicules du monde. Je peux tout supporter, tant que j'ai mes câlins tout doux le soir pour arriver à dormir. Et que j'obtiens ce que moi j'aime bien : à savoir les pâtisseries, les sorties entre potes en boîte pour danser jusqu'au bout de la nuit et... les films d'horreur ! Vous le devinez. Après Card Captor Sakura, il était évident que ma petite Lune allait supporter un épisode de The Walking Dead, ou toute autre série un tant soit peu mature ou gore. Je savais qu'elle ne supportait pas ça, mais c'était mon moyen à moi de me venger pour toute l'horreur que je subissais au quotidien sans broncher.  Je l'aime, mais faut pas déconner.  Dans le couple, pour moi, c'est du donnant-donnant.

     

    - Ohlala... Oh non, c'est horrible !

    - (de la cuisine) mais vous regardez quoi pour que ça fasse des bruits aussi ignobles ?

    - Walking Dead...

    -(de la cuisine) Ah... tu t'es fait embobiner à ce que je vois. Bien joué Faust.

    - Je crois que je ne mangerai plus rien de ma vie.

    - Bof, moi ça va, ça m'empêchera pas de m'empiffrer.

    - Mais comment tu fais ?

    -(de la cuisine) c'est un veilleur Luna. Il doit vivre pire dans sa tête.

    - C'est juste que ça n'existe pas. Donc, ça ne me fait rien.

    - Ralph existe...

    - Il ne mange pas de cerveau, ni ne mords des humains. Faut arrêter avec les préjugés... Il n'émets juste pas d'énergie avec son corps physique. Depuis le temps qu'il est à la maison, il t'a déjà fait quelque chose ?

    - Euh non du tout.

    - Bah alors.

     

    - Allez, viens faire un câlin ma petite lune. Tu veux qu'on coupe ?

    - Non... ça ira...

    - Comme tu veux.

    - Ohlala, je crois que je n'arriverai plus jamais à dormir de ma vie.

    - Ceci-dit, la nuit, on peut faire autre chose que dormir.

    - (de la cuisine) je vais faire comme si je n'avais rien entendu.

    - Tu m'as fait regarder un film d'horreur pour ça ?

    - Bien sûr que non. On n'a pas besoin de ça pour s'amuser ensemble.

    - Parce que pour toi, c'est de l'amusement ?

    - Le sexe, c'est fun oui.

    - (de la cuisine) Faust, tu t'enfonces.

    - D'accord Albrecht... J'ai compris... Je vais aller mettre la table dehors...

    - Houla, c'est mauvais quand elle m'appelle par mon prénom en entier. Mais qu'est-ce que j'ai dit ?

    - (de la cuisine) Elle croît que tu n'es pas sérieux avec elle.

    - Hein ? Si je n'étais pas sérieux, je ne serais pas avec elle. Autant rester célibataire si on ne compte pas s'investir avec quelqu'un. Il me semble quand même que je suis vachement investi... et à tout point de vue... Toutes les filles rêveraient d'avoir un mec aussi gentil que moi...

    - Tu as décrit vos parties de jambes en l'air comme « fun ». Y'a rien qui percute dans ta caboche ?

    - Une chance que ce soit fun. Si c'était ennuyeux, personne ne voudrait faire ça et la race humaine se serait éteinte depuis longtemps.

    - J'abandonne... Plutôt que de t'enfoncer à dire des conneries...

    - Je ne dis pas de conneries m'enfin...

    - … va plutôt chercher la rouquine, on va manger.

     

    (tape à la porte)

    - Sis', tu viens. Le repas est prêt.

    - Commencez sans moi. Je n'ai pas faim.

    - Pas faim ? T'es malade ou quoi ?

    - Non...

    - Je peux entrer ?

    - Si tu veux.

    - Tu es sûre que ça va Fairy ?

    - Oui oui.

    - Mais... Tu étais pas censée câliner ton lit ? Je te vois étudier. Vraiment ? L'année n'est pas encore commencée.

    - Je prends de l'avance.

    - T'as pas besoin de ça. T'es futée. Tu vas gérer facile. Tu stresses ? C'est pour ça que t'as pas faim ?

    - Oui... voilà...

    - Bah viens quand même avec nous manger. Rien de mieux qu'un repas convivial et copieux pour oublier les soucis.

    - Bon... je vais venir. Sinon, tu vas insister comme le gros relou que tu es.

    - Je préfère ça. On t'attend.

    - Ouais...

     

    - (renifle) Une chance, il n'a pas senti que j'avais pleuré... Je n'aurais jamais dû les suivre ici. C'est le portrait craché de Loki... en plus adorable et gentil... Comment ne pas craquer sur lui ? Non Fairy, on ne pique pas les petits copains des autres, ça ne se fait pas... Je suis certaine que je trouverai d'autres mecs à mon goût... pour passer le temps... Je sens que l'année va être longue...

     


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  • Episode 1 : Zombie Ville



    Chez Lamé, Strangerville

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    - Alors, Caleb, ton rapport ?
    - Mon rapport ? Je t’ai dit qu’en vacances, il n’y avait pas de chef qui tienne.
    - Je suis le chef et tu fais ce que je dis. Vacances ou pas…
    - Ce n’est pas parce que tu portes une veste digne d’Hannibal Smith qu’il faut te prendre pour lui.
    - (ricane) Si Chacha est Hannibal, Nounours est Barracuda, Cal futé et… euh…
    - Le rôle de looping t’ira très bien Al, je n’en doute pas une seconde. Si au lieu de vous marrer, on retrouvait Lamé pour que je puisse lui crier dessus. J’ai besoin de ma dose de mauvaise humeur de la journée.
    - Seulement lui crier dessus ? On est déçu là.
    - Oh ça va, je ne suis pas un monstre sans cœur non plus…
    - Bonne nouvelle, elle est juste ici. En train d’arroser le jardin.
    - Mais tu ne savais pas le dire ?
    - Oh une minute Charlie. Il faudra être discret sur nos pouvoirs par contre, parce qu’il y a d’autres vacanciers dans le coin.
    - Je ne comptais pas utiliser mes pouvoirs sur elle. Je ne suis pas suicidaire non plus. Elle serait capable de me supprimer définitivement de sa bibliothèque et de toutes ses sauvegardes annexes…
    - Pour quelqu’un qui ne tient pas à la vie, je trouve que tu fais un peu gaffe à la garder quand même.
    - Al ?
    - Oui ?
    - Ferme ta grande gueule. Je ne t’ai pas sonné.
    - Ah c’est comme ça. Très bien. Tu ne pourras pas dire que je ne t'ai pas prévenu.

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    - Al ? Tu as fait quoi ?
    - Je l’ai collé dans le bas-astral. Ne me regardez pas comme ça. Je vous avais prévenu, mais vous ne m’écoutez jamais. Chacha aura été le premier pour l’exemple. Albrecht Faust va vous apprendre un peu le respect.
    - Sois raisonnable. Sors-nous Charlie de là…
    - Laisse-moi réfléchir. Nan.
    - Il va revenir encore plus furax.
    - Han, moi je dirais qu’il va revenir traumatisé. Tu vas nous le casser. Ça doit être horrible d’être là-bas. Il y a des … tortures ?
    - Nan pas vraiment. C’est un endroit où on doit faire face à toutes nos émotions négatives : la peur, le désespoir, la souffrance, les plus bas instincts, les envies de meurtre…
    - « les envies de meurtre » ? Ramène-nous Charlie et de suite, avant qu’il ne devienne un psychopathe comme toi.
    - Mais oui, je vais le ramener. Les autres veilleurs sont déjà entrain de me supplier pour le retirer de là. A peine quelques minutes et il les saoule déjà, c’est bien. Dès que j’aurai une rébellion dans ce plan, je sais qui je devrai envoyer pour remettre de l’ordre là-dedans. Bon allez, encore une minute ou deux et je le retire de là.
    - (soupir) ces vacances entre potes me fatiguent déjà…
    - En attendant, je vais voir Mémé. Histoire de la préparer à notre arrivée à tous les quatre.
    - Il lui faut une personne avenante pour être à l’aise. Je suis plus qualifié que toi pour cette mission.
    - Peut-être Cal… Sauf que Mémé et moi, on a une histoire tu vois. Et toi, tu ne la connais pas.
    - Y’en a marre que tu passes toujours avant moi… tu sais ça ?
    - Je ne vois pas de quoi tu parles… A toute de suite les gars. Calmez Chacha avant qu’il nous rejoigne.

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    - (s’éclaircit la gorge) Hmm, bonjour Mémé…
    - Al Chou !?! Enfin je veux dire… Al ? Qu’est-ce que tu fais ici ?
    - Je me posais la même question. Je passais par hasard par ici et puis, je t’ai vu là, sur ce banc. Je me suis dit « hey, Mémé ici, c’est une sacrée coïncidence ».
    - Al… Je t’ai déjà dit que pour le mensonge, tu n’étais pas crédible.
    - Ah… Pépé a dû rater quelque chose dans mon éducation.
    - Moi je dirais plutôt que c’est une bonne chose que tu ne sois pas comme lui. Bon… qu’est-ce que tu me veux ? Je suis en vacances.
    - Je sais. C’est même moi qui t’ai suggéré de venir ici.
    - Oh non… Tu as osé… les trois autres clowns sont là, c’est ça ?
    - J’ai toujours dit que tu étais douée avec ta médiumnité.
    - Mouais… Je te connais bien surtout.

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    - Je peux m’asseoir ?
    - Fais comme tu veux. De toute façon, tu n’en fais qu’à ta tête.
    - Oh, tu es trop mignonne quand tu boudes.
    - C’est cela oui…
    - Si je t’assure. Depuis quand tu t’installes dans une caravane au milieu du désert ?
    - C’est toi qui m’as dit de venir ici. Avec les sous de départ, je n’ai pas vraiment pu m’installer autre part tu vois. Je préférais encore la caravane à la vie sous tente sur un autre terrain. Je savais que j’aurais dû aller à San Myshuno. Rappelle-moi de ne plus jamais t’écouter la prochaine fois.
    - (cri) ALBRECHT FAUST ! Sale rat crevé ! Je vais me venger !
    - C’est Charles que j’entends crier comme ça ? Al, qu’est-ce que tu as encore fait ?
    - Moi ? Trois fois rien voyons.

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    - Faust. Toi et moi, on a un compte à régler. Entre frangins !
    - Hou, tu fais peur dis donc. C’était bien ton petit tour dans mon domaine ?
    - Je vais te tuer !!!
    - Tu l’as envoyé dans le bas-astral ? Al chou !
    - Oh, si je ne peux même plus rigoler.
    - Je ne sais pas lequel de vous deux j’ai envie d’étriper le premier.
    - Même si je t’aime Al, je suggère que c’est toi qui y passe.

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    - Quant à toi créatrice de pacotille…
    - Je suis une victime aussi figure-toi. C’est Al qui m’a dit de prendre des vacances ici.
    - C’est toujours de la faute de Al de toute façon. Mais tu es autant coupable que lui. Tu t’es laissé berner par ses belles paroles.
    - Il m’a fait ses yeux tout mignons. Je n’ai pas pu dire non…
    - C’est bien ce que je disais : coupable !
    - Ça te va bien de dire ça. Toi aussi tu ne peux pas lui dire non quand il fait ça.
    - Bien sûr que si…
    - Hmm, attends que je réfléchisse… « âmes immortelles, épisode… »
    - (soupir) Ne dis pas un mot de plus…
    - Et moi qui voulais être tranquille. Bon, tant que vous y êtes, faites venir Jamal et Caleb. On sera au complet comme ça.

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    - Nous sommes là.
    - Ah bah depuis le temps qu’on t’entend, je suis bien content de te voir.
    - Moi aussi Jamal. Enfin, dans d’autres circonstances, j’aurais été plus que ravie… Les rastas te vont bien.
    - Merci. J’ai toujours rêvé d’en avoir des comme ça.
    - Comme quoi, vous n’avez même pas besoin de moi pour vous habiller… Vous le faites tout seul comme des grands. Seul Caleb n’a pas trouvé son bonheur dans le nouveau pack à ce que je vois.
    - Disons que Charlie m’a fait une crise pour porter cette veste. Je lui ai laissé.
    - Une crise. Tout de suite les grands mots…
    - Alors, la vie à Strangerville. Ça se passe comment ?
    - Très bien, avant que vous n’arriviez… Je faisais ma vie tranquille dans cette caravane. J’essaie désespérément de faire pousser des fleurs… J’écris… j’écris et … j’écris.
    - Tu n’as même pas fait connaissance avec les autochtones ?
    - Disons que je suis quelqu’un de plutôt solitaire. J’ai du mal à aller vers les gens.

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    - Hmm, quand on voit leur tête, je comprends que tu ais voulu rester seule et cloîtrée ceci-dit. Ils sont zarb tes voisins.
    - Houla, mais qu’est-ce qu’ils ont ?
    - Ils n’étaient pas comme ça avant ?
    - Ah non, je vous assure. Oh non, mais bien sûr, je suis abrutie des fois.
    - Ça, tu l’as dis toute seule…
    - (en chœur) Charlie…
    - Strangerville… Oh non Al… Je déteste les zomb… enfin…
    - Des zomb ? C’est quoi des zomb ?
    - Rien Jamal. Oublie de ce que j’ai dit. Et surtout, ne te retourne pas.

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    - Tu es vraiment abrutie ? Bien évidemment qu’il va se retourner maintenant.
    - J’ai peur avant même de le faire…
    - Mais non, ils ressemblent à des zombies, mais ça n’en est pas, on le sait bien.
    - DES ZOMBIES !?!
    - Bravo Al... Jamal du calme. Avant que tu ne nous lâches un bouclier en plein public.
    - Nounours. Tu as déjà l’habitude avec Ralph. Et tu sais qu’un zombie, ça ne ressemble pas à ça.
    - Ils font flipper quand même. On dirait qu’ils sont possédés.
    - C'est sûr. Pour faire un cake aux fruits et l’emmener à son voisin, faut être possédé. Ce truc est dégueu. Je me souviens encore de la voisine du dessous qui m'en a amené un quand j'ai emménagé dans mon loft. Je lui ai sommé de s'étrangler avec tellement il était immangeable.

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    - Bof. Avec un peu de nutella, du caramel et une montagne de chantilly, ça doit passer.
    - Tu es vraiment un goinfre Al…
    - Tellement que tu mangerais n’importe quoi. Attends plutôt que je te fasse un fondant au chocolat. Ce sera meilleur que ça.
    - Fondant… Chocolat…
    - Bravo Lamé. Tu nous as cassé le veilleur…
    - Ça me fait mal de le dire, mais vu la situation, avec ces gens étranges, on aurait bien besoin de lui. Je me demande bien ce qu’on a pu leur faire pour qu’ils soient comme ça.
    - La meilleure façon de le savoir Cal', c’est de leur demander.
    - Mais Charlie, t’es ouf ou quoi ?
    - Tu veux qu’ils me fassent quoi sérieusement Dja…

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    - Alors, avant de débarquer chez les gens, on dit bonjour déjà et on ne rentre pas sans y être invité.
    - Gnnnééééééé
    - Houhou, je vous cause.
    - Gaaaaaa
    - Tu leur as aussi proposé du fondant au chocolat Lamé ? Parce que là, leur cerveau est fichu, j’en ai peur.
    - Tellement fichu que je ne peux pas utiliser mon contrôle mental sur eux. J’ai combien de doigts là ?
    - Guuuuu
    - Je suppose que dans sa langue, ça veut dire 5.

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    - La mè….re… Mè…re…
    - La mer ? Ah bah pour ça, faut aller à Brindleton Bay hein.
    - Jamal…
    - Je suppose que ça doit être « la mère ». Vu comment ils insistent sur la deuxième syllabe.
    - Gaaaa
    - Houla…
    - Charlie, fais gaffe de ne pas te faire mordre. On ne sait jamais.
    - Si un jour, je finis sans cervelle, euthanasiez-moi. Faites-moi plaisir. C’est le pire qui pourrait m’arriver.

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    - Tout ça m’émoustille au plus au point.
    - Ah ça y est, Al est revenu.
    - Je savais bien qu’on allait super bien s’amuser ici.
    - Ah ça, c’est sûr qu’on va avoir des vacances au top… Surtout si tous les autochtones sont dans cet état…
    - Bon les gars, tant pis si je gâche de l’argent, mais je prends des billets retour. Et tout de suite.
    - Tu n’y penses pas ! Tu n’as pas envie de savoir pourquoi ces gens sont dans cet état ? Quel mystère se cache au fin fond du désert ?

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    - Tu as dit « mystère » ?
    - Bravo Al… Tu as trouvé les mots pour le convaincre de rester dans ce bled paumé…
    - Tu es vachement fort ! Comment tu as fait ?
    - J’ai appuyé sur sa corde sensible.
    - Par contre, appuyer sur cette corde l’a fait sourire. Arrête Charlie. Tu fais peur quand tu souris.
    - Ah ça pour une fois, ce ne sera pas masqué à mes lecteurs… Ils pourront voir à quoi il ressemble… Et ils vont faire des cauchemars...

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    - Euh Charlie ? Tu vas où comme ça ?
    - Rencontrer les gens de la ville. On va commencer par là.
    - On vient d’arriver. On ne pourrait pas se poser un peu ?
    - Non… Et vous faites ce que je dis, c’est moi le chef.
    - (soupir) et voilà qu’il recommence. Désolé, mais moi, j’ai besoin de sang frais. J’ai justement de quoi me nourrir sous la main.
    - Certainement pas ! Imagine que tu deviennes comme eux en prenant leur sang.
    - C’est vrai ça. Moi à ta place, je ne prendrais pas de risques.
    - Super les vacances... ça va être chouette si je ne peux pas me nourrir...
    - Allez, au pas les gars. Et Lamé, tu nous suis. Tu seras notre guide en ville.
    - (soupir) Dire que je venais pour me poser et réfléchir. Je te retiens Al.
    - De rien Mémé. C'était un plaisir de te remonter le moral.
    - Je n'en doute pas...


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  • Strangerville : Prologue


    Un matin de printemps, quelque part dans Strangerville…

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    - Je savoure ce calme. Pas de voisins antipathiques… Pas d’enfants à séparer en pleine bagarre pour savoir qui aura le crayon rose… Pas de chat qui veut entrer sortir toutes les secondes… pas de chien qui me saute dessus dans le jardin et qui me fait tomber lamentablement dans l’herbe… Et surtout, pas de personnages sur lesquels cliquer sans cesse pour les mettre à la bonne place pour faire une maj… Je les aime mes louloux, mais ils me fatiguent… Là, il n’y a que moi et cette petite plante que je vais tenter de faire pousser. Je sens que je vais prendre de très longues vacances toutes seules. Ça me fera du bien.

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    - Hey Cal, mais attends oh !
    - Je jette un premier coup d’œil vite-fait à la ville.
    - Y’a Charlie qui est entrain de te maudire derrière. Tu le fais courir.
    - Il n’a qu’à aller à son rythme. J’ai la célérité comme pouvoir. Je ne vois pas pourquoi je devrais m’en passer.
    - Un jour, moi aussi je serai fort et rapide. Je me défonce à la salle quasi tous les jours pour ça !
    - Mais oui Jamal… Mais où sont les gens ? Je n’ai croisé personne. Même pas une jolie fille dans cette ville. Vous êtes certains que c’est ici qu’on aurait dû partir en vacances ?

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    - Il est tôt. Laisse-les gens faire leur grasse matinée.
    - Je suis un vampire Jamal. Si je ne peux pas me nourrir ne serait-ce qu’une petite fois durant les vacances… ça risque d’être problématique.
    - Tant que tu ne nous sors pas le grand méchant Caleb.
    - (soupir)
    - Oh, ne râle pas. Regarde autour de toi. C’est hyper sympa par ici. Bien plus beau qu’Oasis Spring. C’est moins… C’est plus…
    - citadin ?
    - Voilà. Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais ça doit être ça.

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    - (souffle) Non mais… Nous sommes en vacances Cal’. Et toi, tu ne trouves rien de mieux que de faire le tour de la ville à la vitesse éclair.
    - Je faisais du repérage.
    - Repérage de proie ou pas, si tu me refais courir, je t’envoie valser sur le canyon !
    - Mais oui, c’est ça… Tu peux à peine dégrafer le soutif de Lilith avec ta pensée, alors…
    - (silence)
    - Oh, tu es vilain cal’. Tu nous as froissé Chacha.

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    - Tiens Faust… Je vois que tu as eu plus de chance que moi… C’est toujours pour les mêmes à ce que je vois… Faut que tu arrêtes de passer avant moi…
    - Bah oui tiens… Tu étais passé où Al ?
    - Moi ? Nulle part…

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    Quelques instants plus tôt…

    - Albrecht Faust, chef du bas-astral et médium, enchanté. Désolé, mais j’avais un besoin d’un gros transfert d’énergie pour tenir le long de cette aventure qui nous attend. J’espère que vous ne m’en voudrez pas trop gente demoiselle. Au plaisir de vous revoir… pour un dîner la prochaine fois peut-être ? Pour me faire pardonner…

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    - Cal’ dit vrai ? Han Al, tu devrais avoir honte.
    - Comment ça honte ? Faut bien que je mange moi !
    - Ah ça pour manger, tu as bien mangé. Elle était mignonne en plus…
    - J’ai demandé son numéro aux esprits si tu veux. Cadeau.
    - Ah oui, je veux bien ! Jamal, arrête de faire le choqué…
    - Oui, mais… quand même quoi… pauvre fille…
    - S’il me vide tous les habitants de la ville au lieu de mon compte en banque, ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre. Il coûte déjà bien assez cher en bouffe… On va avoir un budget courses et resto pour 8… Alors qu’on est quatre… Je vous invite de bon cœur, parce que je ne sais pas quoi faire de tout ce fric, mais faut pas pousser.
    - Ce que tu peux être radin Chacha.
    - C’est cela oui. Tu es bien content que je t’emmène en vacances.
    - Tu aurais pu prendre Luna… et Stéphanie… et Lilith… et…
    - J’ai dit vacances entre mecs ! Je pense qu’on le mérite bien. Ne t’inquiète pas pour les filles. Je suis certain qu’à l’heure qu’il est, elles font la danse de la joie.
    - Ou chanter Libérée Délivrée. Au choix.
    - Voire les deux tellement elles doivent se sentir soulagée de ne pas nous avoir dans les pattes.
    - Hey, ça y est ! Un autre habitant. ¨Pff, un mec…
    - D’habitude tu n’es pas regardant sur ça Cal.
    - Ouais, mais celui-là, ce n’est pas mon genre et puis…

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    - Vous ne trouvez pas qu’il est bizarre ?
    - Bah pas plus qu’un mec qui sort bourré d’un bar.
    - Charlie et toi, vous ne ressemblez pas à ça quand vous êtes morts bourrés en fin de soirée. Al et moi, on peut en témoigner.
    - J’ai d’ailleurs de belles photos croustillantes dans mon téléphone si vous voulez.
    - Ça ne m’étonne pas de toi, sale rat crevé.
    - Il est tout raide et il sourit bizarrement.
    - Il a peut-être un handicap.

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    - Houla… C’est normal de tourner sa tête comme ça ?
    - Si ça c’est un handicap, moi je suis l’amant de Dracula.
    - Je sais que tu en rêves Cal’. Mais il va falloir te faire une raison… A moins que tu veuilles qu’on te transforme en meuf le temps d’un petit moment intime.
    - Hmm non… je préfère être un homme.
    - Hé, c’est fun quand même. Le gars me fait délirer.

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    - Charlie, avoue que c’est toi qui a fait ça…
    - Moi ?
    - Ça fait un moment que tu n’as plus fait joujou avec ton premier pouvoir.
    - Hey, je passais mon temps à te courir après, pour qu’on reste tous ensemble. Comment veux-tu que j’aie eu le temps de lui faire jouer la marionnette.
    - On dirait qu’il est possédé le mec, c’est ouf.
    - Possédé ?

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    - Pourquoi vous me regardez tous comme ça ?
    - Al…
    - Ah mais non, ce n’est pas moi. Je vous le jure !
    - Arrête avec ton air innocent…
    - Mais…
    - Cal’ ne s’amuse jamais à faire ça par hypnose, tellement qu’il est barbant à mourir.
    - Merci Charlie…
    - De rien, c’était cadeau. Et Jamal… Vu son pouvoir… non plus.
    - Dis tout de suite que mon pouvoir est nul !
    - Je n’ai jamais dit ça… Tu extrapoles Jamal…
    - Extrapoler ?
    - Oublie ce mot... ça vaut mieux...
    - Mais je vous dis que ce n’est pas moi. Je peux le jurer sur la tête de Luna. Ou même ma propre tête tiens ! Vous savez que je n’ai pas envie d’aller dans le bas-astral. Je préfère nettement rester ici, c’est plus fun. Et laisser Méphisto se débrouiller pour faire la gérance pendant que je m’amuse.
    - Alors si ce n’est pas moi, ni Cal, ni Jamal, ni toi…

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    - Ah j’en étais sûr ! Cette sale petite rate crevée !
    - Mais de qui il parle ?
    - Voyons ce n’est pas Mémé.
    - Bien sûr que si, c’est elle. C’est toujours elle ! Elle nous a envoyé dans un traquenard.
    - On a pris des vacances Chacha… Tu es parano sérieux.
    - Ah oui ? C’est qui la plupart du temps qui nous manipule pour nous donner des ordres et qu’on fasse nos vies ? Surtout les vies qu’elle nous a collées et dont on se serait bien passé.
    - On était en total libre arbitre Chacha… En plus, mémé ça ne va pas fort en ce moment. Elle aussi, elle a pris des vacances.
    - Je suis sûr qu’elle est dans le coin…
    - Ça, ce serait un fameux hasard si c’était le cas.

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    - Al…
    - Oui ?
    - Ça a sonné faux quand tu as parlé de « hasard »…
    - Mais non voyons…
    - Accouche de ce que tu sais et vite…
    - Bon, ok… là, c’est moi.
    - Comment ça ?
    - J’ai suggéré à mémé de venir s’installer dans cette ville pour prendre des vacances, loin de ses enfants… en solitaire. Pour se poser et réfléchir. Pour surtout se ressourcer. Elle le mérite bien.
    - Et donc, tu as choisi de peupler la ville de zombies ?
    - Ah ça, non ce n’est pas moi. Mémé a eu en cadeau le dernier pack des sims et … bah autant qu’on aille le tester. Je me suis dit que ça lui remonterait le moral.

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    - Lamé ici. Sans savoir que nous sommes là. C’est parfait…
    - Ne souris pas Charlie, tu fais peur…
    - Chacha, je vois ce que tu veux faire. C’est non.
    - Laisse-moi m’amuser.
    - Écoute, elle n’a vraiment pas le moral. Tu vas nous la détruire si tu te venges sur elle.
    - Ça lui apprendra.
    - Ce qu’il ne faut pas entendre… Grâce à elle, tu as une jolie femme, une fille géniale et un chien super intelligent.
    - Oui, et j’ai perdu ma mère de façon horrible. Pareil pour la tienne.
    - C’était comme ça Chacha. Sans ça, je ne serais pas là pour en parler. Du moins, pas dans ce corps-ci. Parfois, il m’arrive de regretter ce choix, parce que j’aurais été beau gosse au moins.
    - Mais de quoi tu nous causes toi ?
    - Euh non rien, oublie…
    - Cal’, tu peux nous repérer Lamé ? Histoire qu’on lui fasse une petite visite de courtoisie ?
    - Ça marche.
    - Chacha, ne lui crie pas dessus…
    - Je verrai ce que je ferai une fois que je l’aurai devant moi !

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    - Les gars. J’ai trouvé une piste ! Ah, enfin une jeune femme. Je désespérais d’en trouver une. Merci Al de lui avoir suggéré de venir ici !
    - Hey, pas touche à Mémé Caleb !
    - Je vais me gêner !
    - Hey mais Chacha, tu cours ou je rêve ?
    - Pour une fois, je suis motivé pour courir.
    - Hey mais attendez-moi !
    - Tu te traînes Faust.
    - C’est ça, marre-toi. Le premier qui fait pleurer Mémé, je l’envoie dans le bas-astral, vous êtes prévenu.
    - (en chœur) Ouais ouais…
    - Pff, pourquoi personne ne me prend jamais au sérieux…


    Suite au prochain épisode…


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